Déjà au chômage partiel, les joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2, dont Bordeaux et Niort, ont acté une baisse de leur traitement en avril, en attendant le versement des droits télévisés. Une bouffée d'oxygène pour les clubs étranglés par la suspension des championnats en raison de la crise sanitaire.
Les derniers détails se sont réglés mardi soir 7 avril, au ministère du travail. Puis le président de l'UNFP, l'union nationale des footballeurs professionnels qui regroupe 94% des joueurs en France, a dévoilé les termes de cet accord :
Il s'agit d'une recommandation commune selon laquelle les joueurs acceptent une réduction temporaire de salaire qu'ils toucheront au moment des versements des droits TV actuellement gelés par les diffuseurs. L'idée est de permettre aux clubs de s'en sortir.
Une grande majorité dira oui
Pour le moment, il ne s'agit que d'une recommandation car l'UNFP précise "qu'en vertu du droit du travail, on ne peut obliger personne à y adhérer. Mais une grande majorité des joueurs n'ira pas à l'encontre de cet accord".
Il doit être acté par le conseil d'administration de la Ligue de football professionnelle , et validé par le ministère du travail. Mais il sera bien effectif dans les prochains jours.
Cet accord devra faire l'objet d'un avenant au contrat du joueur prévoyant précisément le montant minoré de sa rémunération brute mensuelle et le solde à régler sur le dernier bulletin de paie de la saison.
Ce solde sera réglé par le club, "sans réserve" selon l'accord, le mois suivant le dernier match de L1 et de L2. Même cas de figure si la LFP décide de mettre un terme à la saison.
Même s'il ne s'agit que d'une baisse provisoire et que les joueurs la récupèreront au pire cet été, l'effort est conséquent.
En effet cet accord s'applique sur la base du chômage partiel, donc sur 70 % du salaire brut mensuel.
Un gros effort des joueurs
Bonne nouvelle pour les sans grades du ballon rond, qui perçoivent moins de 10 000 euros bruts par mois, ils ne sont pas concernés.
Au-delà, il y aura quatre catégories en fonction du salaire de base, hors primes :
- moins 20 % pour ceux qui touchent entre 10 000 et 20 000 euros
- moins 30 % entre 20 000 et 50 000 euros
- moins 40% entre 50 000 et 100 000 euros
- moins 50 % pour les plus de 100 000 euros
Dans un effectif bordelais où le salaire moyen brut par mois est de 94 000 euros, ça va piquer. De Laurent Koscielny (280 000 ) au duo Loris Benito, Rémy Oudin ( 110 000 chacun), la baisse, même momentanée, est très importante, jusqu'à 98 000 euros donc pour le Corrézien, joueur le mieux payé des Girondins. A condition toute fois que tous les joueurs donnent leur accord.