À Faye-L'Abbesse, les salariés de l'hôpital Nord Deux-Sèvres dénoncent un manque de personnel

Le personnel de l'hôpital Nord Deux-Sèvres à Faye-L'Abbesse (79) est en colère. Une quarantaine d'employés s'est mobilisée ce mardi 22 mai pour dénoncer ses conditions de travail. Ce site hospitalier doit ouvrir ses portes au public le 4 juin prochain.

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Les membres du personnel hospitalier se sont réunis, ce mardi 22 mai, à l'entrée de l'hôpital Nord Deux-Sèvres de Faye-L'Abbesse. Ce rassemblement s'inscrit dans le cadre de la manifestation nationale des agents de la fonction publique. L'ouverture du site est prévue pour le 4 juin mais les employés dénoncent déjà un manque de moyens humains.

On pourrait être étonné et se demander de quoi on se plaint car l'hôpital est tout neuf et bien situé mais le gros problème est qu'on n'a pas le personnel nécessaire pour faire fonctionner cet établissement, regrette Alain Fouquet, secrétaire général du syndicat CGT de l'hôpital.

Au cours de la matinée, les salariés grévistes ont lu plusieurs textes. L'un d'entre eux met en évidence les difficultés rencontrées par les membres du personnel hospitalier. En voici un extrait : 

Parce que courir partout, ça me tue. Parce que ne plus avoir le temps d'aller au petit coin, ça me tue. Parce que ne pas avoir le temps de manger, ça me tue. Parce que la maltraitance institutionnelle, ça me tue. [...] Aujourd'hui en France, on meurt de soigner les autres.

Le rassemblement a également été marqué par une action symbolique des employés, qui ont choisi de s'allonger sur le bitume et de ne plus bouger. Le but : dénoncer un hôpital qui se meurt.

On s'allonge par terre pour symboliser le fait que la manière dont les soins sont faits aujourd'hui tue trop de gens, explique une manifestante. Le 26 mai, on se retrouve tous pour se remettre debout.

Situé au coeur d'un triangle géographique, le site de Faye-L'Abbesse devrait centraliser le service hospitalier du nord du département, après la future fermeture des hôpitaux de Thouars et de Parthenay. Il disposera de 298 lits pour un bassin de 170 000 habitants.
 

Le reportage de D. Laveau et A. Darrigrand

 

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