Les terres gorgées d'eau ont de graves conséquences économiques pour les agriculteurs

Les multiples et récents épisodes pluvieux ont fait sortir certaines rivières de leurs lits. Ces inondations détruisent les cultures agricoles sur plusieurs dizaines d'hectares, comme celles de Benoît Vignaud, agriculteur-céréalier des Deux-Sèvres.

La tempête Céline a grandement touché le littoral français, notamment la côte Atlantique. Ce samedi 28 octobre, douze départements avaient été placés en vigilance orange pour pluie-inondation, dont la Charente-Maritime, la Charente, la Vienne et les Deux-Sèvres.

220 millimètres de précipitation. C'est le total d'eau qui est tombé depuis 10 jours près de la commune de Plaine-d'Argenson (Deux-Sèvres), soit l'équivalent d'un mois et demi de pluie. Les rivières et les mares débordent. Les champs sont imbibés d'eau.

Ces averses ont détruit les semences de nombreux agriculteurs, comme celles de Benoît Vingaud. Agriculteur-céréalier ayant des terres sur Plaine-d'Argenson, il vient de perdre quinze hectares et vingt autres ne pourront pas être semés. "Le blé, ça ne résiste pas, explique Benoît Vignaud. Il va devenir rouge, puisqu'il est asphyxié, puis il va crever. Sur ma parcelle, 15 à 20 % est fichu ".

Une perte économique notable pour cet agriculteur. 200 tonnes de céréales pour cette année ne pourront pas être récoltées. "On ne peut pas semer de céréales dans des conditions comme celle-là", avoue-t-il, l'air désemparé.

Une nouvelle tempête arrive d'ici mercredi

Et cela ne va pas aller en s'arrangeant. La région Nouvelle-Aquitaine devrait être touchée par la tempête Ciaran, annoncée pour le 1ᵉʳ novembre. Selon Météo France, des averses sont prévues sur la façade atlantique jusqu'au lundi 6 novembre.

Reportage d'Alain Darrigrand, Cyril Paquier et Carine Grivet (le 30/10) :