À Bressuire, les meilleurs jeunes bergers du Poitou-Charentes se sont affrontés pour remporter la finale régionale des ovinpiades. Parmi ces trente élèves, seuls les deux meilleurs ont gagné leur ticket pour la finale au salon de l'agriculture de Paris. Ce concours, c'est aussi pour la filière une opération séduction des jeunes.
Certains comptent les moutons pour dormir, pour eux c'est un travail quotidien ! Pour cette compétition, les élèves commencent par le tri des animaux sous l'œil attentif d'un juge. Mareva est la première à se lancer après quelques appréhensions.
J’étais un peu stressée, donc c’était un peu dur pour moi. Je n’ai réussi à trouver que deux brebis sur les trois.
Mareva ThoElève de terminale conduite et gestion agricole
Aimer les animaux, la base !
Ces épreuves pratiques sont chronométrées, et demandent une grande polyvalence.
Il y a des compétences techniques à avoir mais aussi des compétences théoriques qui font souvent la différence d’ailleurs sur différents domaines (l’alimentation, la reproduction) il faut être observateur... avec un œil d’éleveur.
Marie-Pierre ChaunuProfesseur en zootechnie lycée agricole de Melle
C'est la quatrième fois que Lucie Merceron participe à ce concours spécialisé. Elle a effectué les cinq épreuves, la dernière concerne la vérification de l'état de santé des brebis. Issue du milieu agricole, elle souhaite continuer dans la filière ovine.
On arrive le matin, on est proche de nos animaux, on voit qu’ils sont en bonne santé, et tout ça, c’est une passion de travailler avec du vivant ! Plutôt que d’être sur son tracteur avec ses céréales...
Lucie MerceronElève en BTS en production animale lycée agricole de Bressuire
Séduire pour compenser la démographie
Trente élèves des lycées agricoles du Poitou-Charentes ont participé à ces Ovinpiades mais certains n'ont pas encore choisi leur filière.
Pour l’instant, je ne sais pas encore... dans l’animal sûr, mais pas spécialement le mouton. Il y a d’autres filières que je ne connais pas trop et que j’aimerais connaître pour pouvoir choisir.
Tom HéraultElève en science et technologie du vivant lycée agricole Bressuire
L'objectif de ce concours est aussi de susciter des vocations parmi les jeunes. Plus d'un éleveur sur deux partira à la retraite dans les prochaines années.
On veut leur montrer que l’élevage ovin, ce n’est pas que des palettes et de la ficelle ! Ce n’est plus du tout ça ! Aujourd’hui, pour produire des agneaux, un éleveur est capable d’élever 400 ou même 500 brebis, tout seul.
Christian SoulardEleveur ovin
Rémy Charret et Géraldine Pautrot, lycéens à Venours et à Melle, sont les grands vainqueurs. Ils iront bientôt défendre les couleurs du Poitou-Charentes au salon de l'agriculture de Paris.