A Melle dans les Deux-Sèvres s'est déroulée la sélection régionale des Ovinpiades, qui récompense les meilleurs jeunes bergers. En ligne de mire, une finale nationale au Salon de l'agriculture à Paris.

A 17 ans, Mathis doit encore apprendre, mais il est prêt à affronter ses concurrents lors de la sélection régionale des Ovinpiades. L'objectif est d'accéder à la finale nationale au Salon de l'agriculture à Paris, et pourquoi pas, décrocher le titre tant convoité. Mais avant cela, le jeune berger doit détrôner les 29 autres élèves venus de Bressuire, Melle et Montmorillon.  

Je suis un peu stressé, mais après ce sont des choses que l'on connaît, qu'on a déjà faites dans notre lycée donc on a quelques automatismes.
Mathis Bouraud, élève de terminale au lycée agricole de Bressuire

Pour l'emporter, le jeune berger doit d'abord réaliser une série d'épreuves, comme l'évaluation de l'état d'engraissement d'une brebis ou son état de santé. C'est la deuxième année que Mathis participe à ces épreuves. Un passeport pour l'avenir.

On est pas forcément obligés d'aller dans l'élevage, on peut être technicien agricole comme les personnes qui nous jugent aujourd'hui. Si on a gagné les Ovinpiades, c'est un plus pour notre CV.
Mathis Bouraud, élève de terminale au lycée agricole de Bressuire

Parmi ses adversaires, Marjolaine. Cette élève en BTS au lycée agricole de Melle, passionnée par l'élevage de moutons, souhaite s'installer. 

Je sais que là-dedans je me plairais, et je sais qu'il y a tellement de débouchés comme par exemple de la vente en direct, ou du bio. Il y a beaucoup de choses qui peuvent permettre à la filière de remonter la pente. 
Marjolaine Ogeron, élève de BTS au lycée agricole de Melle

Séduire les jeunes bergers, c'est l'objectif de ces Ovinpiades, crées il y a 15 ans à Montmorillon. Le secteur manque de main-d'œuvre. D'ici dix ans, la moitié des éleveurs de brebis partira à la retraite. La filière ovine devra, alors, installer près de 10.000 jeunes bergers pour combler ces départs.

Découvrez cette compétition lors des sélections à Melle.

 
La filière ovine en France
En France, le cheptel ovin est en recul depuis les années 1990. D'après les dernières données du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, en 2015, le territoire comptait plus de 7 millions d'ovins. Un nombre en recul de 1,6 % par rapport à novembre 2014. La région Nouvelle-Aquitaine est devenue la première région française d’élevage d’ovins viande.

La consommation de viande ovine est supérieure à la production. En 2015, seulement 43% de la viande ovine consommée en France était d’origine française.

Par ailleurs, la population d'éleveurs ovins est vieillissante, 63% des éleveurs de brebis allaitantes et 39% des éleveurs de brebis laitières avaient plus de 50 ans en 2013. De nombreuses possibilités de reprises d'exploitations s'ouvrent donc aux jeunes passionnés.
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