Alors que la grève des salariés de l'hôpital psychiatrique de Niort continue, une web radio a été inaugurée. L'objectif pour les patients atteints de pathologies mentales : parler au plus grand nombre tout en se sentant en sécurité derrière « le mur du son ».
Radio Pimpom émet officiellement depuis ce mardi, après trois ans de travail, cinq mois d'enregistrement, et une trentaine d'heures de bénévolat par semaine. Ce projet mené avec acharnement est celui d'Eric Lotterie, infirmier en psychiatrie depuis 25 ans. Il espère fédérer autour du soin, diffuser un message porteur d'espoir. "Avec de la volonté, on peut arriver au bout de ses rêves".
Causer dans le poste, ça soigne !
Premiers patients au micro, Marcelle et Sébastien enregistrent un feuilleton. A 26 ans, Sébastien est atteint de schizophrénie. Il est heureux de pouvoir enfin s'exprimer librement. "On nous aide à avoir un autre regard sur nous. On nous valorise. C'est important de se sentir valoriser pour qu'on soit plus libérer, plus sûr de soi"
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Ce studio est avant tout un lieu de soin. Les patients viennent ici sur prescription médicale. Eric Lotterie en est convaincu : cette radio peut aussi changer le regard que l'on porte sur ces personnes."Je me suis rendu compte depuis des années que je travaille au contact de ces gens-là, j'ai rencontré bcp plus d'humanité ici que quand je regarde la télé et que je vois les guerres… Je me dis que l'étrangeté et la violence sont à l'extérieur"
Patients, personnel médical ou personnes extérieures, tout le monde peut intervenir sur les ondes de Pinpon. Prochaine étape, aller à la rencontre du public dans la rue, et diffuser en direct.
