La pluie qui est tombée ces derniers jours sur les Deux-Sèvres suscite l'inquiétude des agriculteurs. Les champs où les blés ont été semés sont gorgés d'eau, la récolte pourrait être compromise.
47 mm de pluies tombés en quelques jours sur des sols déjà saturés d'eau, l'état des champs dans le nord des Deux-Sèvres inquiète les agriculteurs. Ces champs abritent le blé, le lin, les cultures fourragères tout juste semés. Des plantes asphyxiées par l'excés d'eau.
C'est du jamais vu pour Thierry Bernier, installé à Sainte-Gemme. Il a fait ses comptes et la perte s'annonce sévère :
Les conséquences sur cette parcelle, c'est 40% de perte de la production de blé tendre, multiplié par les 25 hectares de mon exploitation, vus comptez, ça fait plus de 7 000 euros de pertes.
Thierry Bernier, agriculteur à Sainte-Gemme.
Pour les plantes fourragères, l'inquiétude est double. L'an dernier, ce céralier qui est aussi éleveur avait mis ses bêtes en paturage fin février, cette année, ce sera en avril, au mieux. Cela signifie qu'il va falloir nourrir les vaches deux mois de plus. Et il va aussi lui manquer de la paille pour l'hiver.
Une inquiétude partagée par le syndicat FNSEA, une vingtaine d'agriculteurs deux-sévriens se sont réunis pour commencer à mettre sur pied une solidarité entre céréaliers et éleveurs. D'autant que de nouvelles pluies sont attendues dès le prochain week-end.Voyez le reportage d'Alain Darrigrand, Louis Claveau et Marc Millet.