Violences autour de la bassine de Sainte-Soline : témoignage d'un médecin de l'organisation après les affrontements de samedi

Lors des violents affrontements de samedi autour de la bassine de Sainte-Soline, les manifestants blessés ont été pris en charge par des "médics" une équipe de soignants bénévoles et militants la plupart du temps. Nous avons rencontré l'un des médecins de l'équipe.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il se fait appeler Hysope. Dans la vie, il est médecin généraliste. Il est aussi militant écologiste et ce week-end, il était à Sainte-Soline dans l'équipe des "médics", ces soignants qui interviennent dans les manifestations pour prendre en charge les blessés. Hysope a déjà vécu l'expérience avec les manifestations des gilets jaunes fin 2018. Il a donc l'habitude des blessures sévères, voire graves de ce genre d'événement. Mais il reconnait avoir été saisi samedi par la violence des affrontements. 

"Le niveau des violences qui ont été exercées n'a rien à voir avec ce qu'on avait vécu fin octobre déjà à Sainte-Soline. Par l'intensité et par le nombre des blessures qu'on a eu à prendre en charge, c'était démesuré, c'était une violence aveugle."

On a eu des traumas de la face ou du crâne, mais la masse, c'était la prise en charge des plaies.

Hysope

Médecin et militant écologiste

Et il détaille ce que les grenades peuvent faire comme blessures : "il faut imaginer des espèces de cratères avec des chairs nécrosées. C'est des blessures qui ne saignent pas beaucoup parce que les vaisseaux sont brûlés, mais ce sont des blessures profondes qui peuvent traverser la peau et arriver jusqu'au muscle." Selon son expérience de médecin, ces personnes auront une cicatrisation longue et parfois une longue rééducation. Il s'inquiète aussi des conséquences psychologiques que ces affrontements peuvent avoir. Une équipe psy était d'ailleurs mise en place par les organisateurs. Lui-même le reconnaît "je vais avoir besoin de parler, de partager avec mes proches ce que j'ai vécu."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information