Profondément choqués par les descriptions faites aux enquêteurs par les cinq suspects placés en détention provisoire pour l'assassinat de leur fille et de son compagnon, les parents de Leslie livrent un témoignage d'une grande dignité.
Epuisés, abattus, et très dignes, Patrick Hoorelbeck et Emilie Cardré surmontent lentement une nouvelle épreuve : en début de semaine, ils ont eu accès aux premiers éléments du dossier d'enquête sur l'assassinat de leur fille Leslie et de son compagnon Kévin.
C'est le pire cauchemar qui devient réalité, décrit calmement Emilie. Après, les jours qui suivent, ça tourne en boucle et on a l'impression de ne pas sortir de l'enfer.
Emilie Cardrébelle-mère de Leslie
Les détails macabres issus des auditions des cinq suspects ne cessent de les hanter. "C'est le pire cauchemar qui devient réalité, décrit calmement Emilie. Après, les jours qui suivent, ça tourne en boucle et on a l'impression de ne pas sortir de l'enfer." "Le plus dur, c'est d'essayer de chasser les images et puis le cerveau revient à l'attaque et te remontre les images tout le temps." poursuit-elle.
Insomnies, cauchemars, réveils en sueur, le couple est profondément choqué par les déclarations enregistrées par les enquêteurs : "C'est vraiment un choc d'entendre que les pires scénarios peuvent être réalisés, par des gens aussi jeunes, et par des amis" se désole Patrick.
Un guet-apens
S'il y a des incohérences et des divergences dans les versions des différents suspects, la préméditation ne semble faire aucun doute. "On savait que c'était quelque chose qui avait été préparé, et qu'il y avait un guet-apens de monté" confirme Emilie.
Monstrueux, invraisemblable, inimaginable, Patrick et Emilie peinent à qualifier ce qui a été infligé à Leslie et à son compagnon. Ils espèrent de la justice qu'elle se montre "impartiale". "Et qu'il n'y ait pas de circonstances atténuantes pour des horreurs pareilles."
Eux s'attachent à garder en mémoire, de celle qu'ils appellent leur "princesse", son sourire, sa joie de vivre et sa générosité.