Après les violentes secousses des 16 et 17 juin derniers, l'état de catastrophe naturelle est reconnu dans sept communes supplémentaires. Cela porte à 20 le nombre de villages concernés. Dans le même temps, la Fondation du patrimoine lance un appel aux dons pour permettre de sécuriser les églises endommagées lors du tremblement de terre. Des travaux bien trop chers pour les municipalités...
Un mois et demi après le tremblement de terre, l’église d’Arçais dans les Deux-Sèvres porte encore les stigmates des deux répliques.
La première voûte est tombée à la première secousse. Et puis celle de droite, la secousse de la nuit a fini de la faire tomber, elle était déjà déformée.
Philippe LeysseneMaire d'Arçais
Le monument, fermé au public jusqu'à nouvel ordre, nécessite des travaux de première urgence. Problème pour la commune, comment les financer ?
Ça monte très vite ! Rien que pour sécuriser les lieux, on dépasse les 55 000 € et on aura pas commencé à remonter quoi que ce soit. Sur un budget communal de 450 000 €, vous pensez bien que là c’est pas possible.
Philippe LeysseneMaire d'Arçais
Pas de classement, moins d'argent !
Pas d’aide publique, l’édifice n’est pas classé aux monuments historiques. Les assurances, elles, ne prendront pas tout en charge. Pour soutenir les communes touchées par le séisme, la fondation du patrimoine a donc lancé une souscription.
On va essayer de récolter le maximum, pour l’instant, on s'est fixé un premier échelon à 750 000 €. Je pense que ce sera de toute façon insuffisant.
Patrick FerrereDélégué régional Poitou-Charentes de la Fondation du Patrimoine
Au total une dizaine de monuments religieux sont à sauver, trois dans les Deux-Sèvres et sept en Charente-Maritime. À La Laigne, les travaux conservatoires ont déjà démarré, payés ici par une assurance.
Le maire pare au plus pressé : "Il faut que tout soit sécurisé avant l’hiver pour ne pas qu’il y ait de la pluie, et puis après on verra !"
À votre bon cœur
La suite, ce sont des millions d’euros à trouver avant de pouvoir rouvrir ces édifices, l’appel aux dons risque de se prolonger.
Une petite commune à 500 habitants comme nous, avec un petit budget, ça va être compliqué, il faudra faire des choix à un moment donné.
Philippe PelletierMaire de la Laigne
Les habitants eux aussi attendent beaucoup de cet élan de générosité.
Un village sans église, c’est un village sans âme, ça fait partie de notre culture d’avoir une église. Il n’y a pas que Notre-Dame, et on ne va pas tous à Paris !
Des habitants
Tous souhaitent maintenant effacer au plus vite les traces de cette catastrophe.