Christine Rousseau a été victime de démarchages abusifs et a été bernée par des entrepreneurs, elle se retrouve désormais sans toit après avoir été contrainte de vendre sa maison pour éponger ses dettes.
C'était sans doute le rêve de sa vie. Habiter la maison de famille et y couler des jours heureux. Mais le rêve s'est transformé en cauchemar et Christine Rousseau se retrouve désormais sans toit et criblée de dettes.
Il y a quelques années, elle a hérité d'une maison de famille et a racheté leur part à ses frères pour en devenir la seule propriétaire et y vivre. "C'est une maison de famille qui date de mon grand-père mes grands-parents ont vécu dedans, ma mère aussi". Mais rapidement les choses se compliquent avec des démarcheurs qui flairent le bon filon. Ils lui expliquent qu'elle doit refaire sa toiture, son mur extérieur, le bardage. Des dépenses importantes qui lui sont présentées comme indispensables "Ils montraient tellement de preuves comme quoi c'était obligatoire, alors on fait confiance." Ils lui expliquent même que sa charpente va tomber. Alors elle signe et elle paye. Et se retrouve très vite dans une situation que son seul salaire de soignante ne peut assumer.
Christine Rousseau a aujourd'hui 70.000 euros de dettes et ne peut pas les rembourser, la maison est alors saisie et vendue aux enchères. La maire de sa commune a bien essayé de l'aider mais elle a demandé de l'aide trop tard "Il y a comme une forme de pudeur à dire qu'on s'est fait arnaquer facilement et malheureusement, quand on le découvre, c'est trop tard" explique Patricia Rouxel, la maire d'Aigondigné.
Christine Rousseau attend maintenant l'avis d'expulsion qui la contraindra à quitter la maison, elle doit aussi rembourser les 70.000 euros de travaux, dont la moitié n'a pas été effectuée. Elle a souhaité témoigner pour éviter que d'autres se fassent piéger par des entreprises peu scrupuleuses.