Les attaques de chiens sur les troupeaux commencent à excéder les éleveurs de la commune de Boussais dans les Deux-Sèvres. Le maire s'avoue impuissant, les éleveurs comptent les pertes dans leur cheptel.
La dernière attaque a eu lieu en début de semaine, dans la nuit. 17 bêtes ont été attaquées. Huit d'entre elles ont dû être euthanasiées. D'autres sont blessées et invendables. Et beaucoup de femelles étaient gestantes. Quant aux bêtes qui survivent, elles sont terrorisées. "Ça fait mal au cœur quand vous voyez un cheptel se prendre comme ça. Et les bêtes blessées, on ne peut pas les vendre, c'est une perte sèche."
Le problème dure depuis un an et demi. Un propriétaire de chien a été condamné à rembourser les éleveurs concernés et son chien a été euthanasié. Mais les attaques continuent. Et même le maire ne sait plus quoi faire. "On est impuissant, on ne peut pas réagir. Quand les gens appellent la gendarmerie, on leur dit que c'est le rôle du maire.", explique Jacques Roy, premier magistrat de la commune.
Une nouvelle plainte vient d'être déposée, mais les agriculteurs ne comptent pas trop sur une nouvelle amende, le problème ne cesse jamais. Même en mettant les bêtes dans des prés plus éloignés de la commune et protégés par des barbelés. " Moi, j'ai peur de ces chiens qui attaquent mes brebis. S'ils en tuent quatre ou cinq, je n'ai pas envie que ça se reproduise," explique Patrick Bacle.
Mais pour le propriétaire des bêtes attaquées en début de semaine, l'affaire est close, Éric Payneau est désabusé et même résolu à cesser l'élevage.