La grippe aviaire et le manque de maïs lié à la guerre en Ukraine ont des conséquences sur la production de foie gras. Il sera plus rare et plus cher cette année.
Y aura-t-il du foie gras à Noël? Pour les amateurs, la question se pose. La grippe aviaire qui a touché l'ouest et le sud-ouest de la France cette année fait craindre une rareté des produits dérivés du canard. Dans le département des Deux-Sèvres, à titre d'exemple, 200 000 volailles ont été abattues ces deux dernières semaines. Surtout des canards. Conséquence directe dans les magasins, le foie gras est parfois plus rare, c'est ce que nous explique Béatrice Pécot qui travaille aux Halles fermières, un magasin de producteurs de Poitiers "les consommateurs recherchent des foies à cuisiner et il n'y en a pas forcément. On ne prend pas de commande parce qu'on n'a pas la garantie à 100% de pouvoir honorer le commande."
Mais la grippe aviaire n'est pas la seule raison, la guerre en Ukraine a fait chuter les approvisionnements en blé et en maïs. Le cours des céréales a augmenté provoquant des difficultés pour beaucoup d'éleveurs. "par rapport à 2021, il y a une augmentation de 20% minimum due à l'augmentation des cours des céréales sur le début de l'année. Et sur la fin de l'année, il y a un côté spéculatif qui peut représenter 20, 30 ou 40% en raison de la rareté du produit" précise Jean-Robert Marille, producteur de foie gras et de canard. De plus les canetons ont également manqué " On n'a pas pu avoir les canards qu'on voulait, alors on a gavé des canes, mais le foie est plus petit. On n'a pas pu avoir les quantités voulues, donc on a un manque de 20 à 30% par rapport à ce qu'on aurait voulu faire" conclue-t-il.