Un trentenaire originaire du sud de la France a été interpellé la semaine dernière. Il serait impliqué dans le vol de 300 000 euros de bijoux, en janvier dernier, à Périgueux. Il vient d'être mis en examen à Périgueux
L'arrestation a été révélée par France Bleu Périgord ce mardi. Le trentenaire originaire du sud de la France est très défavorablement connu de la justice, il a déjà été condamné à de multiples reprises, essentiellement pour des faits de vol. "Un casier judiciaire fourni, avec une vingtaine de condamnations", confirmait ce matin Solène Belaouar, procureure de la République de Périgueux. Cette fois, c'est pour le braquage qui s'est déroulé à Périgueux dans la nuit du 30 au 31 janvier dernier, qu'il est entendu.
Passe-muraille
Cette nuit-là, une ou plusieurs personnes se sont introduites dans la bijouterie Proust, sur l'esplanade Badinter, en plein centre-ville de Périgueux. Pour cela, le ou les suspects avaient forcé l'entrée d'un local d'assurance en chantier qui jouxtait l'établissement. Il suffisait ensuite de percer la cloison séparant les deux locaux pour s'infiltrer dans la bijouterie et s'emparer des bijoux, colliers et bagues en or et en argent, en mettant à profit l'absence de système d'alarme ou de vidéosurveillance.
300 000 euros de butin
L'opération, restée discrète, n'avait été découverte que le lendemain matin. La Procureure de la République de Périgueux, Solène Belaouar, avait alors estimé le préjudice à 300 000 euros minimum, uniquement en bijoux.
Il aura fallu plusieurs mois d'enquête pour remonter la piste d'un suspect. Les résultats ont abouti à l'ouverture d'une information judiciaire et, finalement, à son interpellation ce jeudi 5 avril sur son lieu de résidence, dans le sud de la France.
L'ADN parle deux fois
Ce sont ses empreintes, quelques indices et les traces de son ADN relevées par la police scientifique et technique qui l'ont trahi.
Ce sont déjà des traces d'ADN dans cette même bijouterie qui avaient permis l'arrestation de deux suspects, dix ans auparavant. En février 2013, trois hommes armés et cagoulés avaient forcé l'entrée et frappé la bijoutière. Leur ADN avait permis leur arrestation et leur condamnation trois mois plus tard.
L'homme a des attaches en Dordogne
L'homme, récidiviste, présente des troubles psychiatriques qui lui ont valu de nombreux séjours dans des centres spécialisés, y compris récemment. Il est établi que ce n'est pas la première fois qu'il séjourne en Dordogne, à Périgueux ou à Bergerac, où il possède des attaches.
Enquête périgourdine
D'abord placé en garde à vue et entendu dans le sud de la France, un mandat d'amener a permis son transfert à Périgueux ce lundi. Il est mis en examen pour vol par effraction et fait l'objet d'un interrogatoire du juge d'instruction en charge de l'enquête.
Outre la culpabilité du suspect, le juge va tenter d'établir s'il y a eu la présence de complices, en amont ou lors de l'opération, et, bien sûr, ce qu'il est advenu du butin. Un long travail d'enquête débute.