Rave party : 4000 personnes sous haute surveillance dans une ancienne mine d'or en Dordogne

Une rave party se déroule ce week-end dans le Nord de la Dordogne, à Jumilhac le Grand. Ils seraient plus de 4000 participants installés sur le site d'une ancienne mine d'or. Près de 150 gendarmes ont bouclé le secteur et empêchent d'autres fêtards d'affluer vers cette friche industrielle, potentiellement dangereuse.

Ce dimanche 8 mai, "le dispositif est toujours en place", selon la gendarmerie. 150 gendarmes de Dordogne et de Haute-Vienne avaient été déployés dans la nuit de vendredi à samedi. Le site est bloqué et les "ravers" qui tentaient d'approcher ou qui sortent sont systématiquement contrôlés.

D'après le Commandant Catherine Delorme, " l'objectif étant qu'aucune personne ne parte au volant alcoolisé ou sous l'emprise de substances..." " On est là pour protéger les biens et personnes". Elle ajoute, à la mi-journée ce dimanche, que les sorties ont déjà commencé et que des véhicules commencent à quitter le site de la rave-party.

Selon le Colonel Louis Pauty : "l'objectif pour nous principalement est de stopper l'arrivée de nouveaux "ravers" sur le site. Dans la mesure où l'action est interdite et illégale".

A l'intérieur du périmètre de 3 kilomètres établi par les gendarmes, près de 4000 "teufeurs" se sont installés avec près de 800 véhicules, des tentes et caravanes et surtout du matériel de sonorisation important avec d'énormes enceintes. Sur des images partagées sur les réseaux sociaux, la fête bat son plein, à plein volume. Les "teufeurs" s'agitent dans une ambiance bonne enfant face à un mur d'amplis. 

Annick Maurussane, la maire de la commune  de Jumilhac-Grand, explique que "Beaucoup ont mal dormi. On l'entend vraiment de très loin !" Certains voisins ont porté plainte pour nuisances : " je vais devoir leur dire que ça va durer encore une nuit ou deux..."

Regardez le reportage de Florian Rouliès et Anne-Laure Meyrignac (diffusé samedi 7 mai).

durée de la vidéo : 00h01mn50s
Une rave party se déroule ce week-end dans le Nord de la Dordogne, à Jumilhac le Grand. Ils seraient plus de 4000 participants installés sur le site d'une ancienne mine d'or. Près de 150 gendarmes ont bouclé le secteur et empêchent d'autres fêtards d'affluer vers cette friche industrielle, potentiellement dangereuse. ©France 3 Aquitaine

Une fête illégale

Mais la fréquentation aurait pu être bien plus conséquente, on parle de 15 à 20 000 personnes qui auraient pu prendre part à ce rassemblement car les organisateurs souhaitaient visiblement marquer le coup pour les 25 ans de leur association Techno Plus.

Des organisateurs qui devront rendre des comptes. Ils se sont introduits sur le site illégalement en cassant le portail et les grillages pour accueillir les participants.  Le parquet de Périgueux a ouvert une enquête, notamment pour   "non-déclaration préalable d'un rassemblement festif", "nuisances sonores", "dégradations" .

Un site dangereux 

Nous sommes à la limite de la Dordogne et de la Vienne, un paysage rurale et cette friche industrielle qui rappelle le passé minier de ces localités. La mairie affirme que le site est dangereux.

C'est une friche minière dont le sol est instable et pollué par de nombreux produits toxiques. C'est d'ailleurs sur cette zone de stockage que les tentes et caravanes se sont installées.

L'ancienne mine d'or

Ce site du Fouilloux, à Jumilhac-le-Grand, accueillait jusqu'en 2001 les déchets résultant de la mine aurifère du Bourneix, située un peu plus loin, en Haute-Vienne. Ce site qui était exploité par Areva soulève régulièrement des interrogations des Périgourdins quant à d'éventuels impacts de ce stockage de déchets sur l'environnement en particulier concernant de fortes concentrations en sulfates, arsenic et antimoine.

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