Bergerac à l'heure du Kawaï Nippon

Le Kawaï a ses fans en France. Issu de la culture manga, le Kawaï est peuplé de super-héros aux costumes et aux personnalités tranchés. Bergerac les a accueilli pour leur 3 ème festival

Bercés depuis l'enfance par les personnages de jeux vidéo, les héros de manga ou de dessins animés venus du japons, les jeunes français ont développé l'amour du かわいい. En français Kawaï, comprenez mignon, adorable, innocent, touchant, fragile. Bien que la plupart des héros, bagarreurs dans l'âme, aient plutôt l'amour des arts martiaux.

Kamé Hamé Ha !

Après le Japon, la France est le deuxième consommateur mondial de manga et aujourd'hui, le kawaï, les ados adorent. Au point de vouloir ressembler à leurs héros-héroïnes, personnages oniriques et fantasques, agrémentés selon les goûts de leurs créateurs de moustaches, chapeaux, cornes, oreilles ou queue de chat, ou d'autres animaux indéterminés. Le tout à grand renfort de rubans, dentelles, coiffures ou perruques colorées.

Héros par milliers

Tout un univers qui se perd dans la profusion. Chaque année, des centaines de mangas, de jeux et d'animations viennent enrichir le panthéon nippon de ces héros imaginaires.

Pour tous les goûts

À Bergerac, grâce à l’association Nemiku et à l'Espace Jeunesse du Bergeracois, on leur rend honneur. Avec une reprise cette année pour la 3ème édition, et toujours autant de succès. Samedi dernier, plus d'un millier de fans avait fait le déplacement. L'occasion d'exhiber son costume ou de venir reconnaître l'incarnation du Super Saiyan Son Goku, de Saitama, de la Princesse de la lune Sailor Moon ou de C-18 (une fameuse cyborg). 

Question de génération

Dans le salon, la moyenne d'âge dépasse rarement la trentaine. Ou alors par accident, ou encore parce qu'on est venu accompagner des jeunes. Le Kawaï n'est pas si vieux que ça, et on a vite fait d'être dépassé par la nouveauté si l'on n'est pas un pratiquant régulier.

Même constat parmi les bénévoles de l'organisation. La Présidente de l'association Nemiku a 15 ans, et ses collaborateurs guère plus. Toute une génération qui s'est ouverte sur le monde grâce à la culture japonaise et à ces héros venus d'ailleurs dans lesquels pourtant ils se reconnaissent.