Il y a eu la crise sanitaire, et maintenant les travaux des halles qui n'en finissent plus. Les commerçants du centre-ville perdent leur patience en même temps que leur chiffre d'affaire.
Fin mars dernier, les travaux de rénovation de la halle centrale de Bergerac commençaient. Un beau projet d'un an pour redynamiser le quartier et donner une nouvelle allure au bâtiment vieillissant. Mais qui tombe au pire moment pour des commerçants déjà épuisés par la crise sanitaire.
Fuite de clientèle
Le marché du mercredi, très attractif, a été déplacé, et les commerçants chassés provisoirement du marché couvert par les travaux peinent à retrouver leur clientèle sous les structures provisoires qui les abritent.
Le reportage sur place France 3 Périgords - Aurore Trespeux & Bertrand Lasseguette
Les commerçants n'y croient plus
Malgré des réunions répétées, les commerçants s'estiment toujours lésés et n'ont pas le sentiment qu'ils sont bien entendus par la municipalité. Beaucoup d'entre eux ont préféré boycotter la dernière réunion en date, le 21 octobre dernier.
Il faut dire que la principale solution proposée est le report des charges à l'année suivant la fin des travaux. Un report qui ressemblerait à un coup de grâce si les commerces ne se sont pas refait une trésorerie solide d'ici-là. La réduction des charges ou un fonds d'indemnisation compensant leur baisse de chiffre d'affaire n'aurait été que justice selon eux. Certains parlent d'une perte de plus de 50% et de plusieurs mois pendant lesquels ils n'ont pas pu se verser de salaire.
Crise globale
Tout en comprenant la colère des commerçant, le maire Jonathan Prioleaud refuse de rendre les travaux seuls responsables de leurs difficultés. D'après lui, la baisse des chiffres d'affaire ne touche pas seulement le centre-ville de Bergerac, elle est globale, liée à la crise économique mondiale. Pas question donc de faire porter tous les malheurs du monde sur les seules épaules de la mairie qui selon lui fait ce qu'elle peut. À commencer par les structures provisoires mises à disposition gratuitement et le gain d'attractivité du lieu après les travaux.
Ambiance plombée
N'empêche, la situation est tendue et pourrait encore s'aggraver puisque les travaux qui devaient se terminer fin juin risquent de durer six mois de mieux. Du plomb découvert dans l'ancien bâtiment doit être neutralisé. Une perspective d'une nouvelle saison touristique estivale ratée qui tend encore plus les commerçants.