Un technicien d'une unité d'intervention d'Orange à Bergerac, a été retrouvé mort "dans des circonstances brutales". Selon la direction : "à ce stade, rien ne permet de déterminer les causes de ce geste". Une enquête de gendarmerie est en cours et une cellule de soutien a été mise en place.
"C'est avec la plus grande tristesse et la plus grande émotion que nous avons appris hier matin (mardi) le décès de notre collègue de Bergerac, survenu le 2 juin", a indiqué Orange, confirmant une informant de Sud-Ouest. "Nos pensées vont en premier lieu à sa famille, à ses proches et ses collègues. A ce stade, rien ne permet de déterminer les causes de ce geste. Compte tenu des circonstances brutales de ce drame, une enquête de gendarmerie est en cours. La direction a mis en place une cellule de soutien", a ajouté le groupe.
Le salarié en question, proche de la retraite, se serait donné la mort par arme à feu. Il aurait été retrouvé dans un lieu isolé dans sa voiture de fonction et aurait laissé un courrier, dont la teneur reste inconnue à ce stade.
Une nouvelle alerte
L'entreprise, à l'époque baptisée France Télécom, avait été marquée par une crise sociale d'ampleur après une vague de plus de trente suicides de salariés entre janvier 2008 et fin 2009, au sein du groupe de quelque 100.000 salariés en France.En mars dernier, l'observatoire du stress et des mobilités forcées, créé par des syndicats de l'entreprise (CFE-CGC et SUD) juste avant le début de cette vague de suicides, a lancé une nouvelle alerte en faisant état de dix suicides depuis janvier, soit presque autant qu'au cours de toute l'année 2013 (11 cas recensés).
Le directeur des ressources humaines de l'entreprise Bruno Mettling avait alors admis un "nombre élevé de suicides" depuis janvier (neuf selon lui, à l'époque). Il avait ajouté que cela devait conduire à "revisiter avec vigilance" le dispositif de prévention, mais invité à être "très prudent sur l'analyse de ces situations".
Dans la foulée, l'entreprise avait annoncé aux syndicats qu'elle prévoyait un renforcement des services de santé au travail (préventeurs, assistants de service social ou médecins du travail), des efforts pour les salariés éloignés du service pour cause d'arrêt longue maladie ou d'accident grave, et un effort sur la formation des managers sur la question des risques psychosociaux.