Clara Lavault, 60 ans, se bat pour sauver son parc animalier du Touron (Dordogne), en difficulté financière. Avec 260 animaux à charge et une dette de 150 000 euros, elle espère un élan de solidarité pour éviter la fermeture.
Une vie dédiée aux animaux. Chaque matin, Clara Lavault entame sa journée en saluant ses compagnons à quatre pattes. "Allez mon gros, allez les pépères, hop là !", lance-t-elle à ses zébus, alpagas et ânes. Depuis huit ans, cette passionnée vit au cœur du parc du Touron, à Campsegret en Dordogne, entourée de ses 260 animaux.
C'est toute une vie de passion, je ne pourrais pas vivre sans animaux autour de moi.
Clara LavaultGérante du Parc du Touron
Pour cette sexagénaire, les animaux ne sont pas seulement une vocation, mais un projet de vie. "Ma fin de vie, c'était de vivre au milieu de mes animaux, et le reste, ça n'a pas trop d'importance", confie-t-elle, entre deux câlins à ses pensionnaires.
Un avenir incertain pour les animaux
Depuis septembre, le tribunal de commerce a placé le parc en observation pour six mois. En cause : une dette de 150 000 euros, conséquence directe de deux années marquées par la pandémie.
"On a pris du retard sur certains paiements. Cette année, on a eu beaucoup de pluie, d'octobre à juillet, ce qui n’a pas fait venir nos clients", explique la gérante. Avec seulement 8 000 à 10 000 visiteurs par an, le parc peine à trouver un équilibre financier. Clara et son équipe, qui n'ont jamais pris de salaire ni de vacances, redoublent d'efforts pour maintenir l'activité.
On n'a jamais pris de vacances, jamais pris de salaire et on a encore envie de se battre pour eux.
Clara LavaultGérante du Parc du Touron
Garder l'espoir grâce à la solidarité
Pour tenter de sauver le parc, une amie de Clara a lancé une cagnotte en ligne. Mais les doutes demeurent notamment sur l’avenir des animaux en cas de fermeture. "Les gens ne prennent pas forcément les vieux animaux avec des soins. Les plus jeunes seront plus faciles à placer, mais on n’a pas envie de baisser les bras."
Pour Clara Lavault, ce combat dépasse les chiffres : il s'agit de la survie d'un havre de paix qu’elle a bâti avec passion. Malgré les difficultés, la détermination de Clara reste intacte. "Ça fait huit ans qu'on est là et qu'on n'a jamais baissé les bras. On veut encore se battre pour eux."
L’avenir du parc dépendra de la générosité des visiteurs et des amoureux des animaux. Une histoire qui rappelle que derrière chaque refuge, il y a des vies à préserver.