Les huskies, les mushers et le public ont bravé la tempête Darragh, pour cette course de chiens de traîneau. La troisième édition de l'Odyssée du Clain se tient ce week-end du 7 et 8 décembre, à Vivonne. Pas de neige, mais autant de plaisir pour les participants.
Vous ne rêvez pas : nous ne sommes au fin fond du Canada, mais bien sur les chemins de terre de la Vienne. C’est ici que 80 mushers guident les 400 huskies qui participent à cette compétition de chiens de traîneau.
Une troisième édition de l’Odyssée du Clain organisée par les associations À Fond de Clain, Aurore Boréale et la Fédération Française de Pulka et Traîneau à Chiens (FFPTC), à Vivonne (Vienne).
Elle a procuré beaucoup de suspense et d’adrénaline pour les spectateurs et les guides des huskies qui ont pris part à la course.
Un entraînement grandeur nature pour la montagne
Jérôme Jacq est éleveur de huskies venu de Lencloître (Vienne). Il prépare ses chiens avec qui il court depuis trois ans, non sans avoir une petite appréhension. "C’est vraiment un partage, une fusion entre le maître et ses chiens, et c’est deux mois et demi à trois mois de travail. Le moment est venu de voir le résultat : savoir si on est classé ou pas. Si je suis classé, c’est top. Après, le principal, c’est la bonne santé des chiens et que les chiens prennent du plaisir. Pour l’instant, je pense que la pression est en train de monter", confie-t-il, à quelques minutes de la course.
C’est l’un des 80 participants de la course. Tous forment des équipages avec leurs huskies. Chaque formation comprend entre un à huit chiens. Ils sont chronométrés sur environ huit kilomètres de piste. L’épreuve compte comme une étape du Challenge vert. C’est un championnat organisé sur terre, par la Fédération Française de Pulka et Traîneau à Chiens.
"Quand on a des terrains bien boueux comme c’est le cas aujourd’hui, les chiens vont être obligés de travailler. Comme on n’a pas beaucoup de dénivelés, les chiens continuent à se muscler et à travailler leur performance. Ce qui fait que quand on va arriver à la montagne, sur les pistes damées et bien lisses, même en montée et avec le traîneau qui ne pèse quasiment rien, les chiens seront préparés", décrit Jean Combazard, coorganisateur de la course et cinq fois champion du monde dans cette discipline.
Une course intense et qui attire
Les équipages peuvent atteindre une vitesse de pointe maximum qui tourne autour des 20 km/h. De quoi procurer une expérience intense, pour Jérôme Jacq et ses dames. Aujourd’hui, il a bouclé la course en 28 minutes. Il se remet à peine de ses émotions, peu après avoir franchi la ligne d’arrivée. "Je suis satisfait et fier de mes filles, et maintenant, je suis rincé", lâche-t-il immédiatement après la course.
Comme Jérome Jacq, ils sont en France près de 800 passionnés à pratiquer la course de traîneau. Contrairement aux apparences, elle peut se pratiquer sur terre, comme sur neige. En Charente, la course de traîneau est disponible d'avril à décembre. La température extérieure doit atteindre au maximum les vingt degrés, pour la version neige. Soit cinq degrés de moins que pour la version randonnée.
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Cette discipline se dispute avec ces chiens de traîneau, qui sont tout-terrain et qui puisent leur origine du côté de la Sibérie (Russie) ou en Alaska (États-Unis).