Si le taux d'incidence continue à baisser, le nombre de décès continue d'augmenter. 109 depuis le début de la crise. Surtout, la détection de nouveaux foyers possibles de contamination aux variants anglais, sud-africain ou brésilien inquiète les autorités.
182 cas pour 100 000 habitants et un taux de positivité de 5,8 %, on pourrait croire la Dordogne sur la voie de la guérison après avoir traversé une période particulièrement difficile évoquée par le Ministre de la Santé lui-même vendredi dernier.
Malheureusement ce n'est pas vraiment le cas. Après la flambée des contaminations et l'identification de 40 cas de variants de la COVID-19 en moins d'une semaine soulignée par Olivier Véran, les dépistages se focalisent sur les Ehpad et centres d'hébergement sociaux ou médico-sociaux.
Le dépistage massif et la traque aux contaminations par les variants initiés à l'EHPAD de Nontron (où 5 résidents sont décédés, 69 autres et 41 personnels étaient contaminés) sont également de mise à Château-l'Évêque, La Force, Mussidan, Saint-Médard-de-Mussidan ou encore à Lolme, près de Monpazier.
Isoler les variants
Autour des établissements, la préfecture et l'ARS tentent toujours d'identifier ces nouveaux foyers de contamination qui risquent de générer une nouvelle vague massive. 160 personnes porteuses de variants ont été identifiées dans le département, sans que l'on ait encore déterminé encore s'il s'agissait de la souche anglaise, sud-africaine ou brésilienne.
Quelle que soit l'origine de cette nouvelle propagation, la Préfecture et l'ARS s'attachent à la circonscrire en isolant les cas-contact. La Sécurité Sociale mène un travail de fourmi, identifie et informe les personnes concernées. Paralèllement, on cible plus finement les analyse dans les 2 000 tests quotidiens de Dordogne pour retracer cette "contamination dans la contamination".
Les variants circulent-il librement en Dordogne ?
Faute de preuve de la circulation des variants dans la population globale, ce focus est réalisé prioritairement autour des établissements d'accueil de population fragile que l'on sait (ou soupçonne d'être) concernés.
Prouver la circulation de ces nouvelles souches parmi l'ensemble de la population ne serait pas une bonne nouvelle. À l'heure actuelle, moins de 5% de la population a reçu la première injection du vaccin, et la défiance envers l'AstraZeneca soupçonné d'inefficacité face aux variants n'arrange pas les choses.
Bientôt 10 centres de vaccination, et 8 400 doses de vaccin par semaine
La campagne de vaccination continue néanmoins à progresser, avec 10 centres de vaccination opérationnels d'ici la fin du mois, dans lesquels les vaccins arrivent de plus en plus nombreux. Bergerac, Excideuil, Nontron, Périgueux, Ribérac et Sarlat déjà ouverts devraient être épaulés à partir de la semaine prochaine par Lanouaille, Montpon-Ménestérol, Sainte-Alvère et Villefranche-du-Périgord.
Pour les alimenter, entre 1 500 et 2 000 doses de vaccins Pfizer doivent arriver chaque semaine, auxquels s'ajoutent 2 000 autres de Moderna et 2 900 d'AstraZeneca. Selon l'ARS, la moitié de ces vaccins est destinée aux personnes âgées, un quart aux personnels soignants, et le dernier quart aux aides à domiciles.