Désespéré par le départ de son unique médecin, le maire de Saint-Léon-sur-l'Isle écrit à Emmanuel Macron

L'unique doctoresse des lieux va quitter le village. Ses patients ne peuvent pas se tourner vers les autres praticiens alentours, déjà surchargés. Son village étant exclu des aides adaptées de l'État, le maire en appelle au Président de la République

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Au 1er novembre, le cabinet d'Armelle Le Golvan va fermer ses portes. La généraliste part, pour raisons personnelles, dans un établissement de Soins de Suite et de Réadaptation à Mussidan, à une quinzaine de kilomètres. Un poste salarié moins "vampirisant"pour cette professionnelle qui n'a pas ménagé ses efforts jusque là.  Mais une catastrophe pour les Saint-Léonnais les plus fragilisés.


Bien que proches de Neuvic ou Saint-Astier et dans la communauté de communes où exercent encore une dizaine d'autres médecins, ces derniers sont déjà surchargés et ne peuvent plus accepter de nouveaux patients. Il faut reconnaître que 10 médecins pour plus de 19 000 habitants, ça fait déjà une bonne moyenne... 

Le fait est devenu tristement banal. Il semble que la désertification médicale en milieu rural n'émeuve plus guère que les principaux intéressés en ces temps de crise généralisée. 

Et dans ces circonstances, les malades se résolvent à envisager l'ersatz que constitue la télémédecine. C'est aussi l'ultime solution envisagée par Gérard Saurin, maire de la commune, et la pharmacienne du village touchée de plein fouet par ce départ.
Martine Chivit envisage donc d'installer un cabinet de télémédecine dans ses locaux. Un service qui serait relié à un pôle de médecine. La solution pourrait être mise en place dans le mois qui vient. 

Une solution plus durable consisterait à faire comme d'autres : monter un "local de santé" sur place. Pour cela, la mairie dispose d'un ancien cabinet d'infirmières qu'elle peut remettre en état. 

Soigner l'accueil des professionnels

Encore faut-il pouvoir attirer des médecins professionnels dans ces locaux. Et pour cela la commune ne peut pas compter sur l'aide de l'État. Sa commune n'est pas assez deshéritée ! Trop proche de zones n'étant pas en crise, elle ne peut pas prétendre aux aides à la revitalisation rurale (exonérations de charges, aides à l'installation, primes) qui motivent les médecins à s'installer.

Alors, elle envisage de déployer tous les moyens limités dont elle dispose, en soignant particulièrement l'accueil des futurs professionnels. Il est question notamment de prendre en charge le secrétariat, lourde charge de travail des généralistes, en le mutualisant avec d'autres cabinets. 

Dans le même temps, Gérard Saurin a interpellé le Président de la République sur le sort de ses 2 027 administrés. Et pour être sûr que son courrier ne reste pas lettre morte, il en a adressé une copie au Préfet de la Dordogne, au député LREM de la première circonscription Philippe Chassaing, et à la nouvelle sénatrice Marie-Claude Varaillas.
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