Pendant 5 ans, une Périgourdine a vécu l'enfer à cause de son implant contraceptif Essure, du laboratoire Bayer. Un problème rencontré par 120 000 femmes en France. Une association nationale va intenter une action en justice.
Sensations de brûlure dans le bas-ventre quasi-quotidiennes, prise de poids, douleurs musculaires et articulaires... Pendant 5 ans, Nathalie a vécu l'enfer. En cause : son implant contraceptif baptisé Essure, fabriqué par le laboratoire Bayer.
Ce dispositif, définitif et irréversible, a pour but de bloquer les trompes de Fallope et donc d'empêcher toute grossesse. Problème : sa composition contient du nickel, métal qui causerait ces douleurs aiguës et autres effets indésirables.
Nathalie portait le sien depuis 2012. Après un long arrêt de travail, de multiples consultations à Toulouse, Limoges et Bordeaux, au cours desquelles les médecins l'ont sans cesse remise en question, elle a décidé de le faire enlever. Depuis, elle revit.
Son calvaire est partagé par 120 000 porteuses de l'implant Essure en France. Il est également bien connu de l'association nationale RESIST. Celle-ci a annoncé qu'elle comptait intenter une action judiciaire.
Pour nous, il est évident que le dispositif ne doit plus être proposé aux femmes", indique la présidente de l'association Marielle Klein.
Depuis 3 aout dernier, la vente de cet implant est temporairement interdite en Europe.
► Revoir le reportage de Philippe Niccolaï et Christophe Brousseau :