Il manquerait une cinquantaine de chauffeurs dans le département pour assurer les transports scolaires. Les entreprises de ramassage scolaire font face à une crise de la profession qui s'est aggravée depuis la crise sanitaire du coronavirus.
La situation est récurrente un peu partout en France. En Nouvelle-Aquitaine les communes et le Conseil Régional n'y échappent pas, mais le problème est particulièrement prégnant en Dordogne où 15 000 élèves prennent le bus scolaire.
Le métier n'attire plus les jeunes et on doit remplacer continuellement des chauffeurs au pied-levé, c'est pour nous une tâche supplémentaire. C'est difficile maintenant. Ça devient très problématique.
Richard, patron d'une entreprise familiale de transport et de ramassage scolaire à Valeuil, passe de plus en plus de temps derrière le volant. Bien obligé, pour pallier le manque de personnel auquel son entreprise fait face depuis quelque temps. Conséquence, le patron, les mécaniciens et même les secrétaires se voient contraints d'assurer de temps à autre les remplacements des chauffeurs manquant. Après avoir suivi une formation, bien sûr.
Les retraités font défaut...
N'empêche, la situation est loin d'être optimale. D'ordinaire ce sont des retraités qui assuraient les remplacements des chauffeurs titulaires. Mais avec la crise sanitaire, vu les contraintes et les risques, ces derniers font défaut.
Et les jeunes ne sont pas motivés
Le poste de chauffeur, essentiellement à temps partiel, ne motive guère les jeunes. Il ne permet de travailler qu'une vingtaine d'heures par semaine, mais ces heures monopolisent toute la journée chaque semaine. Une solution pourrait consister à étaler les ramassages scolaires selon les établissements pour assurer plus d'heures de travail aux chauffeurs. Une solution qui impliquerait une réorganisation coordonnée de tous les établissements scolaires.
On ne pourra rien faire sans que l'Éducation Nationale, sans que les Proviseurs, sans que les Directeurs de collèges se mettent autour d'une table pour pouvoir enchaîner et décaler les entrées et les sorties.
Sans oublier les enseignants et autres personnels des établissements scolaires, ainsi que les parents d'élèves à qui on demanderait de s'adapter aux changements d'horaires. On imagine l'ampleur de la tâche, et pourquoi la solution n'a pas été adoptée plus tôt.