"Il faut que les chantiers reprennent !". Après un temps d'adaptation pour intégrer les nouveaux impératifs de distanciation sociale, les professionnels du bâtiment de Dordogne se disent prêts pour reprendre les chantiers.
« C’est un message d’optimisme que nous voulons lancer aujourd’hui ». Les professionnels du bâtiment du Périgord sont plus que motivés pour le déconfinement et la reprise à plein de l’activité économique.
Ce matin, la Capeb 24 et la FFB Dordogne ont tenu une conférence de presse commune pour rassurer leurs clients potentiels.
« Nous sommes aptes à intervenir chez les gens dans les normes sanitaires exigées », précise Christophe Riou, président de la FFB locale.
Après un net ralentissement des chantiers, et même une période de sidération face à l’épidémie de coronavirus, le secteur du bâtiment se dit prêt à répondre à toutes les sollicitations et demandes de devis.
« Il faut que les gens nous suivent sinon il y a un risque de baisse de l’activité économique avec des conséquences sociales », avertit Frédéric Liogier de la Capeb.
Lui-même a souffert au sein de son entreprise. « Il ne s’est rien passé pendant six semaines. Nous n’avons pas travaillé et le téléphone ne sonnait plus ».
Aujourd’hui, la reprise s’amorce. Entre 70 et 80% des entreprises se sont remises au travail, mais avec des effectifs très réduits, au tiers de leur capacité maximale.
« Quand le bâtiment va, tout va. », la célèbre formule de Martin Nadaud, est plus que jamais d’actualité. En Dordogne, le secteur représente 8000 emplois.
Avec le coronavirus, les professionnels ont dû intégrer de nouveaux gestes et de nouvelles règles. L’application des mesures de distanciation sociale n’a pas été sans mal. En avril, l’OPPBTP (Organisme de Prévention du bâtiment et des travaux publics) a publié un guide de préconisation. Il a fallu prendre le temps de le digérer, d’autant plus qu’il est mis à jour au fil des nouvelles recommandations du Conseil scientifique.
Les entreprises ont dû investir pour faire face à ces nouvelles injonctions. Cela représente un surcoût de 10 à 15 euros par jour et par employé et aussi une perte de productivité sur les chantiers. Il est en effet plus difficile de travailler avec un masque sur la figure. Les factures devraient s’en ressentir…
Mais si vous avez des travaux à faire effectuer, ce serait dommage de passer à côté de cette période de transition. A les écouter, les pros du bâtiment n’ont jamais été aussi disponibles pour démarrer de nouveaux chantiers.