Le parachutage d'un girondin pour les élections Régionales et Départementales n'est pas passé auprès des responsables du Rassemblement National de Dordogne. La polémique a enflé, les quatres dissidents ont été démis de leurs fonctions par le parti
Parachutage descendu en torche
La guerre a débuté fin avril, lorsque le parti de Marine Le Pen a annoncé que la tête de liste des départementales et régionales en Dordogne serait Jacques Colombier. Conseiller Régional depuis 1986, il fait un candidat idéal. Sauf que l'homme est parachuté depuis la Gironde, il est élu à Mérignac. Il a donc pris potentiellement la place d'un membre du parti local. Pilule d'autant plus difficile à avaler pour le périgourdin Alain Rodriguez qui avait vu sa candidature rejetée quelques semaines auparavant.
Ce parachutage a mis le feu au poudre, suscitant la colère du sus-dit Alain Rodriguez, mais aussi de Patrick Laflaquière, ancien trésorier départemental, de Frédéric Gojard, directeur de campagne, et de Pascale Léger, responsable de la première circonscription de Périgueux.
Il vient là, uniquement pour prendre des indemnités d'élu pour agrémenter sa retraite !
Dépasser les bornes du RN
Sous le coup de la colère quelques noms d'oiseaux ont été lancés sur les réseaux sociaux, et les décisions hiérarchiques critiquées sur la place publique via la presse et même sur les canaux de communication du RN. Devant la révolte, le Parti a sévi. Pour Edwige Diaz, la tête de liste du parti aux régionales, l'insubordination dépassait largement les bornes : les quatres dordognots ont donc été tout simplement démis de leur fonctions par le bureau central et devront passer devant la "commission des conflits". Pire, le parti envisage des poursuites judiciaires.
Gérer la crise
L'affaire aurait pu s'arrêter à cette mini-purge et à quelques menaces, mais la punition n'a pas refroidi les ardeurs des contestataires, loin de là. D'autant qu'Alain Rodriguez et Frédéric Gojard s'étaient déjà déclarés officiellement candidats pour les départementales, avec l'investiture du RN. Il n'y a plus que quelques semaines pour se rabibocher ou pour consommer le divorce, en tout cas la scène de ménage n'arrive pas au meilleur moment, si près des élections.