Mardi le tribunal correctionnel de Bergerac aura à statuer sur le drame du Windsor. Les faits remontent à juin 2014. Une commerçante de 30 ans avait trouvé la mort à la sortie d'une boîte de nuit de Bergerac. Six personnes, dont deux femmes et deux mineurs au moment des faits comparaissent
L'affaire avait suscité beaucoup d'émotion à Bergerac. Après le décès d'Audrey Bonesi, 30 ans, restauratrice propriétaire du Sole Vino, le restaurant italien du centre-ville de Bergerac et mère d'un petit garçon de 2 ans une marche blanche avait réuni près d'un millier de personnes. Il aura fallu 3 mois pour démêler l'intrigue et aboutir à la mise en examen de six personnes, en septembre 2014.
Parmi elles des personnes originaires de la communauté des gens du voyage, dont deux femmes et deux mineurs avaient été identifiées puis placées sous contrôle judiciaire. Elles étaient soupçonnées d'être impliquées dans le décès de la jeune commerçante trouvé la mort au petit matin du 1er juin sur la D 936 qui dessert la discothèque Le Windsor à Saint-Laurent-des-Vignes.
Le drame avait débuté vers 5h du matin sur le parking de la boîte de nuit avec une altercation entre le compagnon d’Audrey Samuele Murgia et d'autres clients de la boîte de nuit. L'homme reçoit un violent coup de poing à la tête et tombe à terre, inanimé. S'en suivent de violents échanges entre Audrey Bonesi et deux femmes, une jeune mère de 18 ans et sa tante.
Voulant alors poursuivre les agresseurs, Audrey Bonesi aurait cherché en vain les videurs du Windsor avant de se lancer, seule dans la nuit, à leur poursuite. C'est alors qu'un homme l'aurait frappé, la faisant chuter sur la route.
Avec le propriétaire de la voiture qu'il conduisait, il sera aussi entendu par le tribunal.
Les aveux spontannés au commissariat d'un jeune de 17 ans auront acccéléré l'identification des protagonistes. Les déclarations des deux femmes qui se sont disputées avec la victime permettront d'identifier l'homme de 19 ans auteur du coup de poing sur Samuele et des violences qui ont fait chuter Audrey sur la chaussée.
Ce 19 mars, trois mis en examen comparaîtront pour "non assistance à personne en danger", un autre ainsi que le conducteur de la voiture pour homicide involontaire. L'agresseur du compagnon d'Audrey Bonesi, qui a fait tomber la jeune femme sur la route comparait pour violence en réunion, non-assistance à personne en danger et homicide involontaire.