Terry Dupin, suspecté d'avoir agressé son ex-compagne et son conjoint au Lardin-Saint-Lazare, vit en Dordogne depuis l'âge de sept ans. Récemment installé à Cénac-et-Saint-Julien, cet ancien militaire de 29 ans a été condamné quatre fois pour violences conjugales. Un homme entraîné au combat.
La photo récente du suspect, diffusée ce lundi 31 mai par la gendarmerie de la Dordogne, a été déterminante pour localiser le forcené avant sa "neutralisation" par le GIGN à Condat-sur-Vézère.
— Gendarmerie de la Dordogne (@Gendarmerie_024) May 31, 2021
Il était en détention à domicile depuis le 3 mai
Terry Dupin, 29 ans, est chauffeur routier dans une entreprise de Dordogne, département où il vit depuis l'âge de 7 ans.
Récemment installé dans une maison en location à Cénac-et-Saint-Junien, il y effectuait une détention à domicile depuis le 3 mai après sa condamnation en février 2020 à 16 mois d'emprisonnement pour violences conjugales sur la mère de leurs trois enfants, sa quatrième condamnation pour des faits similaires sur son ex-compagne qui vit à une heure de route de son domicile.
Terry Dupin avait été auparavant condamné à un an de prison ferme en 2019 après avoir écopé de sursis pour deux précédentes condamnations en 2015 et 2017.
Dimanche 30 mai, son bracelet électronique a signalé aux services du suivi pénitentiaire qu'il avat quitté son domicile. Mais son équipement ne permet pas alors de le géolocaliser, cette technologie n'est disponible que pour certains appareils.
Une formation au combat
Avant d'exercer le métier de chauffeur routier dans une entreprise de BTP dans la région de Sarlat, Terry Dupin passe cinq ans au 126 ème régiment d'infanterie de Brive-La-Gaillarde en Corrèze, de 2011 à 2016. "Lors de son passage au régiment, il ne s'est distingué ni en bien, ni en mal." témoigne un ancien responsable du 126e régiment d'infanterie de Brive en Corrèze.
Son entraînement militaire lui permet de vivre en milieu hostile, c'est un homme aguerri
Durant sa carrière, il est envoyé sur des terrains de guerre lors d'opérations extérieures au Mali, au Tchad et à Djibouti.
Son profil le rend dangereux, précise l'appel à témoins lancé ce lundi 31 mai. Pendant sa fuite, il a tiré sur les gendarmes lors de trois confrontations avec les forces de l'ordre qui cherchent à l'interpeller vivant, rappelle Frédéric Périssat, Préfet de la Dordogne.
Onze véhicules blindés sont actuellement mobilisés sur le terrain de recherches.
Ses multiples condamnations lui interdisent de détenir une arme à feu. Il est pourtant porteur d'une arme de "grande chasse" lors de sa fuite, une arme puissante qu'il sait parfaitement manier rappellent les enquêteurs.
"Un salarié exemplaire"
Son profil d'homme dangereux contraste avec quelques témoignages recueillis ces dernières heures.
Son actuel employeur le décrit comme un salarié exemplaire, très travailleur. Un ancien collègue, interrogé par BFMTV, dit l'avoir cotoyé durant plusieurs années et le présente comme "très bosseur, ponctuel, bon camarade" mais comme "un homme qui ne se laissait pas faire, avec l'esprit militaire, souvent habillé en treillis".
Le frère de l'ancien militaire, arrêté après 36 heures de traque, décrit un homme "pas du tout dangereux, doux comme un agneau". C'est une issue à laquelle s'attendait son frère aîné comme l'évoque ce témoignage reccueilli par notre consoeur de France Bleu Périgord.