De retour du congrès des départements à Marseille, Germinal Peiro tape du poing sur la table pour dénoncer les manquements de l'état quant à la compension de l'augmentation du budget des aides sociales.
Germinal Peiro est content, il a pu redécouvrir Marseille, "une capitale régionale qui bouge". Il est en revanche très déçu par la prestation d'Edouard Philippe devant l'association des départements de France. "Il n'a rien dit de concret ! " soupire le président de la Dordogne.
L’explosion des aides sociales
Ce qui révolte Germinal Peiro, c’est de voir l’Etat demander aux départements de contenir l’augmentation de leurs dépenses à 1,2 ou 1,4 % tout en fermant les yeux sur la hausse record du montant des aides sociales. La hausse estimée pour l’an prochain en Dordogne est de 10 à 16 millions d’euros.
Pour se faire comprendre, le président du département a pris pour exemple la prise en charge des « mineurs » retirés de leur famille ou placés sous la protection du département par décision de justice. Ils sont un millier dans le département. Quant aux jeunes migrants, ils sont 70 à être accueillis par le département et si leur nombre devait doubler comme il est prévu, c’est une ardoise qui s’alourdit de 3,5 millions d’euro par an. « Un enfant à la charge du département c’est 50 000 euros par an » précise Germinal Peiro.
Le président du département fustige aussi, un gouvernement lui demandant de sortir de ses prérogatives pour investir sur la RN21 ou sur le réseau ferré entre Libourne et Bergerac et qui de l’autre insiste pour que le budget soit dans les clous.
Hausse de la fiscalité
Contraint de devoir augmenter à nouveau la fiscalité d’1 ou 1,5%, Germinal Peiro estime que les collectivités locales sont bien maltraitées par Paris. Pour le président, il convient d’ajouter à ce tableau : des nouveaux députés souvent novices en politique connaissant peu ou pas du tout le fonctionnement des collectivités locales, ce qui contribue à aggraver la situation.