Deux semaines après la réapparition de la grippe aviaire dans l'Hexagone, au moins 15 pays et territoires ont mis en place des embargos, larges ou ciblés, sur les produits avicoles français, principalement en Asie et en Afrique.
Oiseaux vivants, oeufs, viandes: depuis l'annonce fin novembre du premier cas de grippe aviaire en France depuis 2007, la liste des pays interdisant l'importation de tout ou partie des produits avicoles s'allonge de jour en jour.
D'après le site internet Exp@don, dépendant du ministère de l'Agriculture et de l'établissement public FranceAgriMer, 15 pays et territoires ont ainsi fermé leurs frontières aux volailles françaises,
six en Asie
- Chine
- Corée du Sud
- Hong Kong
- Japon
- Taïwan
- Vietnam
cinq en Afrique
- Afrique du Sud
- Algérie
- Egypte,
- Maroc
- Tunisie
S'y ajoutent depuis cette semaine la Polynésie française, l'Ukraine, ainsi que l'Arabie saoudite et le Brésil, les embargos de ces deux derniers pays ne portant que sur le secteur de la génétique aviaire (oeufs à couver et oisillons d'un jour).
En outre, le directeur général adjoint de l'alimentation, Loïc Evain, chef des services vétérinaires français, avait indiqué la semaine dernière que la Thaïlande avait également mis en place un embargo sur la volaille, ce que ne confirmait pas hier, vendredi, le site Exp@don.
A ce stade, les principales destinations de la filière française, à savoir l'Union européenne et les Etats du Golfe, restent ouvertes aux importations, hormis donc pour la génétique aviaire en Arabie saoudite, qui représente une part marginale des ventes vers ce pays.
La France a par ailleurs interdit les exportations d'oiseaux vivants et d'oeufs à couver de Dordogne, ou sept foyers d'influenza aviaire ont été confirmés depuis le 25 novembre. Au total, 13 élevages ont été infectés dans cinq départements du sud-ouest.
"On continue de plaider avec les ambassades et nos services vétérinaires" auprès des pays concernés "pour qu'ils puissent lever dans les meilleurs délais" leurs embargos "au-delà des zones" délimitées par le gouvernement, a assuré l'entourage du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
A ce stade, les embargos bloquent "un courant d'affaires qui n'est pas d'une importance dramatique pour la filière", mais certains secteurs pourraient être plus affectés, en particulier la génétique aviaire, qui pourrait faire l'objet d'indemnités.
Par ailleurs, "tous les élevages abattus pour être détruits (...) seront indemnisés par l'Etat", a affirmé le ministère.