Chaque année, en Dordogne, 17 000 dons de sang sont enregistrés, pour seulement 2 000 dons de plasma. Pourtant, le plasma est essentiel pour soigner des maladies graves. L'établissement Français du Sang espère donc attirer davantage de donneurs pour cette substance méconnue du grand public.
L'Établissement Français du don de Sang (EFS) bat régulièrement le rappel pour que les donneurs réguliers, mais aussi de nouveaux, viennent tendre leur bras et se faire prélever quelques millilitres de cet or rouge vital.
Pourtant, s'il est assez courant de donner son sang, on connaît moins le don de plasma qui est tout aussi important, même si le prélèvement est à peine plus contraignant. Aujourd'hui encore, les stocks sont bas. L'EFS a besoin de sang et de plasma.
Des produits innovants
On distingue deux types de plasma. Celui qui sert à la transfusion celui permettant la fabrication de médicaments. Grâce à ce plasma, il est possible de constituer des médicaments destinés au traitement de certains cancers ou de maladies auto-immunes : un plasma thérapeuthique. Une science en plein développement qui nécessite toujours plus de dons.
29 000 poches devraient être prélevées en Nouvelle Aquitaine cette année, avec pour objectif d’atteindre 35 000 en 2024. Heureusement, contrairement au don de sang, le don de plasma peut s’effectuer plus régulièrement, jusqu'à 24 fois par an.
La maison du don à Périgueux
À Périgueux, le don de plasma s'effectue à la maison du don. Il nécessite une manipulation particulière, expliquée par Emmanuelle Nieto, la responsable de la maison du don de Périgueux. "Le donneur est "branché" à la machine. On va lui prélever une petite quantité de sang total. La machine va filtrer et ne conserver que le plasma, pour réinjecter au donneur les globules rouges et les plaquettes".
Le don de plasma peut être utilisé tel quel, en transfusion, ou servir de base à la préparation de médicaments destinés au traitement de certains cancers ou de maladies auto-immunes. C'est sa composition qui le rend si précieux. "Le plasma est essentiellement composé d'eau et de protéines très essentielles, comme l'albumine, des immunoglobulines , des facteurs de coagulation".
Ici, le prélèvement dure environ une heure trente, si on compte la partie administrative et la collation. Ce temps supplémentaire ne décourage pas pour autant les donneurs périgourdins qui sont bien conscients de l'importance de leur participation. "Je suis sapeur-pompier et je sais qu'il y a une grande demande. Ce don m'a paru une évidence", estime un donneur venu donner son plasma pour la première fois.
Les critères pour donner du plasma sont sensiblement les mêmes que pour donner son sang. Seul l’âge limite est différent : 65 ans maximum pour le plasma, contre 70 pour le don du sang. En 2023, 29 000 poches ont été prélevées à l'échelle de la région, l'objectif pour 2024 est fixé à 35 000 poches.