La Droite s'implante dans de nombreuses villes aquitaines. En Dordogne, c'est une claque pour la gauche qui s'efface dans les villes de Périgueux, Bergerac, Ribérac... Certains affirment que "c'est la fin de la Cazeaucratie" en référence à Bernard Cazeau, à la tête du département de la Dordogne.
Les plus grandes villes de Dordogne ont affiché le bleu depuis dimanche alors que certaines villes étaient historiquement tenues par la gauche. Pour certains, c'est un mouvement national qui ne sanctionne pas seulement les édiles locaux...
A Périgueux
Antoine Audi (UMP), 51 ans, a emporté la ville avec 50,71% des suffrages. Le secrétaire général de CapGemini, est devenu dimanche soir maire de Périgueux, en Dordogne, arrachant au passage la ville au Parti socialiste. Le candidat UMP-MoDem-UDI, Antoine Audi, l'a emporté avec 168 voix d'avance sur le maire socialiste sortant Michel Moyrand, lui-même élu en 2008 face à l'ancien ministre UMP et ex-maire Xavier Darcos...Antoine Audi a rejoint le RPR en 1978 et s'est impliqué en politique dès 1983 à Ribérac, ville où il a été conseiller municipal entre 1983 et 1990, jusqu'à son départ à Paris.
Selon Antoine Audi :
Cette ville était sur le déclin. Il faut réveiller Périgueux en y faisant revenir entreprises et commerces.
Michel Moyrand qui menait une liste union de la gauche à Périgueux n'a obtenu que 49, 28% des suffrages. Il perd, de peu, mais sait reconnaître sa défaite face à Antoine Audi (50,71%).
Je ne suis pas le seul socialiste à avoir été battu dans une ville moyenne. Ce n'est pas une consolation...
Je suis déçu. J'aurais préféré être sanctionné sur mon bilan, mon action, ma gestion, ... (...) Je ne crois pas que ce soit ça. C'est un mouvement national...
A Bergerac
L'ancien maire divers droite (1995-2008), Daniel Garrigue (ex-UMP) et sa liste UD, retrouve donc le siège de maire de Bergerac, deuxième ville de Dordogne, avec 46,09% des suffrages face à Dominique Rousseau et sa liste d'union de la gauche (41,3%).Le FN, qui s'est maintenu, a réalisé un score de 12,60%, confirmant ses bons scores dans la sous-préfecture, où Marine Le Pen avait obtenu plus de 19% à la présidentielle de 2012 et où le FN avait atteint le second tour sur le 2e canton en 2011.
Daniel Garrigue remporte la mairie de Bergerac.
Ribérac
Patrice Favard (UMP), avec 52,75% des suffrages, a mis fin dimanche à 43 ans de gouvernance à gauche à Ribérac (depuis 1971) face à Rémi terrienne (PS). Le numéro 2 de l'UMP en Dordogne s'octroie la ville de Ribérac, l'ancien fief du président du Conseil général, Bernard Cazeau (PS).Patrice Favard (UMP) a donc été élu avec seulement 118 voix face au successeur de Cazeau, Rémy Terrienne (PS) qui a lui obtenu 47,25% des suffrages.
Regardez le reportage dimanche à Ribérac.
Le Bugue
Au Bugue (2 728 habitants), c'est Jean Montoriol et sa liste d'union de la droite qui fait basculer la ville à droite avec 57.78% des suffrages devant Gérard Labrousse (DVG), maire sortant depuis 2008, qui n'en a obtenu que 42.21%.
Les humbles victoires de la gauche périgourdine
Et même si certaines villes restent à gauche en se maintenant Bassillac, Agonac, Monpazier ou Savignac-les-Églises,Thiviers et Excideuil, ou bascule même à gauche comme Nontron, le pansement n'est pas assez grand pour masquer la blessure et édulcorer la défaite...Et les cadres de l'UMP de se réjouir, déjà depuis le premier tour, de la débâcle d'une certaine "Cazeaucratie" en référence au président du Conseil Général de Dordogne, et ancien maire de Ribérac.
