Le Parquet de Bergerac a ouvert une information judiciaire sur l'agression à caractère raciste

Le 7 mai 2013, Ibrahima Dia, aide-soignant de 47 ans résidant à Evry (Essonne), aurait été pris à partie par ces trois hommes de 20, 50 et 58 ans, sur un chemin près de Nabirat (Dordogne). Il aurait été frappé, traité de "nègre", de "sale Antillais" et invité à rentrer chez lui "dans le 91", 


Le parquet de Bergerac a ouvert jeudi une information judiciaire contre X pour violence aggravée et injures à caractère raciste dans une affaire d'agression par trois hommes d'un Noir d'Evry, de passage en Dordogne pour des vacances, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Bénéficiant du soutien du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et de la mairie d'Evry. Il a déposé plainte et les trois agresseurs présumés avaient été placés en garde à vue, le 13 mai, avant d'être renvoyés devant le tribunal.
Mais, faute de PV d'interpellations et en raison d'erreurs dans la procédure, y compris sur les horaires et les identités, celle-ci avait été annulée lors d'une
audience le 14 janvier.
"L'objectif est la tenue d'un procès", a-t-on expliqué vendredi de source judiciaire pour expliquer l'ouverture de cette information.



Le départ de toute l'affaire

Le 7 mai 2013 ,Ibrahima Dia,  aide soignant à Evry d'origine sénégalaise, est en vacances avec sa femme et son fils en Périgord, au camping de Nabirat,  alors que sa femme et son fils font une sieste, il décide d'aller se promener. Une jeune habitante de 22 ans du village, qui circulait sur une route étroite et s'était sentie suivie par la victime. L'aide-soignant aurait garé sa voiture près de chez elle, ce qui avait renforcé les craintes de la jeune femme. Elle avait alors appelé son compagnon, l'un des trois hommes et c'est ainsi que le "guet-apens" semble s'être organisé, avait expliqué Me Pierre Daniel-Lamazière, avocat de M. Dia.

" Il faisait beau,  je profitais,  je pars un quart d'heure à pied et je trouve deux personnes qui m'attendaient devant ma voiture, la troisième personne avec sa camionnette qui déboule, c'était un vrai guet-apens, je ne m'attendais pas à une telle violence "

a indiqué M. Dia et également qu'après l'annulation de la procédure, 'il demanderait l'ouverture d'une instruction pour qu'une enquête complète soit menée.
Le cabinet d'avocats assurant la défense des trois suspects a déclaré ne pas avoir d'informations sur cette information judiciaire, sans faire davantage
de commentaires.



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