Législatives : l'ex-premier ministre Bernard Cazeneuve en visite pour soutenir les candidats socialistes dissidents en Dordogne

À Périgueux, vendredi 13 mai, l'ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve est venu soutenir les quatre candidats dissidents face à l'accord de l'union de la gauche, sous le nom de la NUPES. En Dordogne, aucune circonscription n'a été donnée aux socialistes par cette alliance malgré une forte implantation locale.

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Un banquet "républicain" comme marque de soutien aux quatre candidats socialistes dissidents en Dordogne, face à ceux de la gauche rassemblée sous la bannière Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) pour les prochaines élections législatives. Voilà pour le contexte du déplacement à Périgueux, vendredi 13 mai, de l'ancien premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, sur des terres pourtant historiques du Parti socialiste. Mais où aucun membre du parti n'a été investi par la nouvelle union des partis de gauche. 

Un accord national perçu sous la forme d'une humiliation et d'un manque de respect par les près de 300 militants socialistes présents à l'intérieur de la salle du Palais des Congrès. À la tribune, Bernard Cazeneuve qui a quitté officiellement le Parti socialiste le 4 mai dernier - après la signature d'un accord qu'il juge trop en faveur de la France Insoumise et de Jean-Luc Mélenchon - a insisté sur "l'arme de la sincérité" et contre le "refus des compromis et des arrangements"

Un rappel aux origines du socialisme 

Devant un parterre de dirigeants locaux et des militants convaincus, le dernier premier ministre socialiste de l'ère François Hollande de 2016 à 2017, a tenu à raviver les sources profondes et les grandes heures du socialisme : "Je suis venu vous dire que vous êtes les héritiers de Léon Blum, de Jean Jaurès, de François Mitterrand, de Pierre Mendès-France. Que vous n'êtes pas les héritiers de Maduro et que vous n'êtes pas les complices de Poutine..."

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L'ex premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, remonte les origines du Parti socialiste lors de son discours à Périgueux, vendredi 13 mai. ©France 3 NoA

Un sursaut d'orgueil après la claque reçue lors de la présidentielle pour celui qui avait soutenu jusqu'au bout la candidate du parti Anne Hidalgo, mais aussi un tacle offensif envers le "bloc populaire" de gauche mené par Jean-Luc Mélenchon.

Toutefois, la nouvelle configuration de l'échiquier politique national ne trompe pas grand monde chez les socialistes et continue d'inquiéter sur l'existence même du PS à court terme : "Je ne sais pas ce qu'il va advenir de la fédération socialiste de la Dordogne. [...] Il n'y aura pas de majorité de gauche à l'assemblée et ça sera derrière l'explosion du parti", reconnait avec amertume un militant.

"Nous sommes des insoumis de la soumission aux Insoumis"

Sur le département de la Dordogne, quatre dissidents ont donc décidé de mener la fronde contre la ligne politique de leur propre parti et de leur secrétaire national Olivier Faure. Pour les élections législatives, Floran Vadillo (1re circonscription), Christophe Cathus (2e), Martial Peyrouny (3e) et Christian Teillac (4e) devront affronter trois candidats issus de la France Insoumise (Pascale Martin, Michèle Roux, Cyril Girardeau) et un de Génération.s (Sébastien Peytavie) soutenu par les écologistes. 

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Le discours de Germinal Peiro, président socialiste du conseil départemental de Dordogne, vendredi 13 mai à Périgueux. ©France 3 NoA

Des tensions internes qui pourraient aussi faire le jeu des listes LREM comme de la droite pour un département ancré à gauche depuis 28 ans. À sa tête, le socialiste et président du conseil départemental Germinal Peiro préfère ironiser : "Nous sommes des insoumis de la soumission aux Insoumis".

Tout en rappelant que le découpage électoral des circonscriptions décidée par la NUPES ne tenait selon lui pas compte des forces en présence au niveau territorial : "Le Parti socialiste n'accepte pas de se faire écraser et effacer. On est un département de gauche où les socialistes sont très nombreux. Mais aujourd'hui il n'y a pas une circonscription pour les socialistes, les communistes et les verts. [...] On a quelqu'un qui veut tout monopoliser pour lui (ndlr : Jean-Luc Mélenchon) et réduire les soi-disant partenaires à la portion congrue. Rassembler la gauche c'est une nécessité absolue, mail il faut que tout le monde puisse vivre."

Neuf candidatures socialistes sous l'étiquette NUPES en Nouvelle-Aquitaine

Sur les 69 circonscriptions obtenues par le Parti socialiste - soit 12% de la répartition globale des 577 circonscriptions à travers l'accord national de l'union de la gauche - neuf candidatures sont officiellement engagées sous l'étiquette de la NUPES en Nouvelle-Aquitaine : la 3e de la Charente, la 5e de la Charente-Maritime, les 4e et 6e de Gironde, la 3e des Landes, la 2e du Lot-et-Garonne, la 4e des Pyrénées-Atlantiques, la 4e de la Vienne, la 2e de Haute-Vienne.

Un total bien moins élevé que celui de la France Insoumise avec 326 circonscriptions (56%) et du pôle écologiste (Europe Ecologie-les Verts, Génération. s, Génération écologie, Nouveaux démocrates) avec 100 circonscriptions (17%), mais légèrement supérieur au Parti communiste avec 50 circonscriptions (9%) à l'heure actuelle.

Près de 6% des circonscriptions n'ont quant à elles pas été attribuées ou sont encore hors-accord à moins d'une semaine de la fin des déclarations de candidature prévues à 18 heures le 20 mai prochain. 

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