Ils sont arrivés la semaine dernière dans le petit village de Mauzac-et-Grand-Castang. 50 personnes, originaires du Soudan pour la plupart, ont été accueillies dans une ancienne colonie de vacances. L'adaptation se fait doucement, pour eux, comme pour les habitants du coin.
Ces migrants, arrivés mardi soir dernier en Dordogne, sont là pour un mois. Un mois "de répit" selon Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, qui veut offrir aux milliers de réfugiés échoués à Calais un temps de repos et de réflexion.
Dans cette paisible campagne périgourdine de Mauzac ont été reçus des hommes seulement . Pendant leur séjour ils devront faire un choix. Soit demander l'asile, en France ou ailleurs, soit opter pour un retour dans leur pays.
En attendant, ils bénéficient de soins et de soutien, au quotidien, grâce à la mobilisation d'associations locales. Des bénévoles leur donnent chaque jour six heures de cours de français. "Je suis heureux maintenant" nous a confié Asmaïl qui a fuit la guerre au Soudan.
Après avoir rejoint la Libye puis l'Italie par bateau, il est arrivé à Calais. "Là le gouvernement m'a proposé de partir vers le sud. Ca me plaît, le temps est agréable ici, c'est très joli et j'apprends le français".
Dans le village situé le long de la rivière Dordogne, les réfugiés ont commencé à faire connaissance avec les habitants, malgré quelques tracts hostiles.
"La personne qui tient le bar discutait avec eux" nous raconte une habitante, "puis deux enfants sont entrés, ils ont chanté des chansons, ils ont rigolé ensemble, c'était un grand moment de plaisir de voir que ces réfugiés sont aussi bien accueillis".
Regardez le reportage à Mauzac de Jérémy Armand et Maud Rieu :