Dans son dernier ouvrage, "Les guerres de mon père", Colombe Schneck revient sur les périodes douloureuses de la vie de son père disparu à 58 ans.
Enfant, juif alsacien, il avait été caché et traqué en Périgord.
Le père de Colombe Schneck arborait toujours "le masque de la politesse". Il ne parlait jamais des choses qui fâchent et pourtant à l'âge où l'on joue aux billes, le jeune Gilbert doit apprendre à composer avec le danger. Il fait partie des réfugiés alsaciens accueillis en Dordogne, enfant juif, il est caché à Trélissac. Plus tard, il doit son salut à un directeur d'école de Nontron. Pendant ce temps, les préfets de Dordogne se succèdent et sont toujours aussi zélés pour établir des listes en vue des rafles qui se multiplient.
Le père de Colombe Schneck n'évoquera cette enfance périgourdine que par le seul souvenir d'avoir alors appris à pêcher la truite à la main.
Plus tard, ce dernier aura à subir d'autres guerres : le meurtre de son père homosexuel découpé et retrouvé dans une valise, le conflit en Algérie où jeune médecin il doit soigner les victimes des tortures avant présentation au procureur.....
C'est aux archives départementales de Périgueux que Colombe Schneck commence son travail d'enquête sur les traces d'un père qui lui disait toujours "il faut laisser des bons souvenirs".....
Ecoutez l'interview de Colombe Schneck
"Les guerres de mon père" - Colombe Schneck - Ed Stock