Municipales 2020 : la triangulaire de Sarlat en débat sur France 3 mercredi 17 juin à partir de 18 h 10

On aurait pu imaginer une réélection du maire en poste depuis plus de trois décennies. Que nenni, à l'issue du premier tour, les quatre candidats étaient tous en position de se maintenir, trois l'ont fait. Un jeune gaulliste et un homme de gauche seront face à JJ de Peretti le 28 juin prochain.

MERCREDI 17 JUIN À 18 H, SUIVEZ LE DÉBAT MUNICIPALES À SARLAT ET RIBÉRAC SUR FRANCE 3 AQUITAINE

Il est en tête... mais pas tant que ça. La liste renouvelée du maire sortant Jean-Jacques de Peretti, Sarlat pour Tous ! n'a obtenu que 33,38% (1 094 voix). Il est talonné par le jeune gaulliste Basile Fanier 100 % Sarlat la Canéda 26,79% (878 voix) lui même au coude-à coude avec François Coq Ma commune, ma planète qui a obtenu 25,57% (838 voix).
Pas vraiment un mouchoir de poche, mais pas non plus une grand'voile !

Le suivant, Michel Kneblewski, bien qu'ayant obtenu 14, 25 % des voix n'a pas souhaité se maintenir ni même donner de consignes de vote. Cet instituteur a été l'ancien adjoint de Jean-Jacques de Peretti en charge de la jeunesse, du sport, de la vie associative et de la culture.


C’est donc une triangulaire qui se dessine avec les incertitudes que l'on sait : l'abstention du premier tour, la durée inhabituelle de l'entre-deux tours, la capacité à mobiliser les électeurs le 28 juin, et à récupérer les 14% de Michel Kneblewski... Pour le reste, rien n'est encore joué entre les trois hommes qui devront faire la différence dans les jours qui viennent. 

À noter que pendant le confinement, les maires en place ont eu à mener la barque dans la tempête, mais qu'ils ont aussi pu en profiter pour multiplier les initiatives municipales. La mairie de Sarlat a de fait été particulièrement active et visible pendant cette période, et elle le sera encore notamment auprès du secteur du tourisme qui redémarre à peine, et dont on connaît l'importance à Sarlat.

 

Jean-Jacques de Peretti, maire depuis 1989.

À 74 ans, Jean-Jacques de Peretti a traversé 48 ans de carrière politique depuis qu'il fut chargé de mission dans le cabinet du premier ministre Pierre Messmer, en 1972. Ce chiraquien, ancien proche d'Alain Juppé peut s'enorgueillir d'avoir été ministre de l'Outre-Mer, député, conseiller général, secrétaire national du RPR, et surtout, maire de Sarlat depuis 1989, sans interruption. 
Un peu plus de 31 ans à la tête de la ville, il a l'avantage de connaître sa cité et ses dossiers sur les bouts des doigts, l'inconvénient de faire face au besoin de renouveau de ses administrés. C'est ce point qui l'a conduit à renouveler son équipe à 70%, intégrant notamment le délégué départemental de la République en marche Christophe Najem. Logique, pour celui qui a soutenu Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle. Jean-Jacques de Peretti veut s'appuyer sur ce qui a déjà été réalisé dans la commune pour insuffler du nouveau à Sarlat.

Basile Fanier

Il n'était pas né lorsque Jean-Jacques de Peretti entamait sa première mandature à la tête de Sarlat. Basile Fanier, juriste en droit public, a 27 ans. Et il ne partage avec le Maire sortant que la sensibilité politique de droite, puisqu'il est encarté Les Républicains et se revendique lui-même gaulliste. En revanche, il est loin de partager son admiration pour LaREM.
La valeur n'attendant pas le nombre des années, il est celui qui fait le plus trembler JJ de Peretti sur son siège depuis trois décennies. Il est arrivé à 7 points derrière lui au premier tour. Un tour de force pour l'ancien conseiller municipal d'Asnières (en banlieue parisienne). Le benjamin et le seul encarté de la liste 100% Sarlat-La-Canéda assure qu'elle est constituée de Sarladais de toutes les générations, de tous les quartiers, de tous les horizons. Son argumentaire : sortir du tout-tourisme saisonnier pour une ville qui selon lui ronronne et décline lentement depuis trois décennies et dans laquelle il est urgent de s'occuper du logement, de la circulation, de l'emploi et des finances.

François Coq

Faire passer le message de l'écologie et des valeurs de gauche à Sarlat ne semble pas si évident. C'est le constat qu'a pu faire François Coq dont la liste est arrivée troisième avec 25,57 % des voix au premier tour. L'homme a pourtant proposé une liste d'union de la gauche et des Verts presque sans fausse note regroupant toutes les sensibilités, de simples citoyens en passant par le PCF, la France Insoumise, le Nouveau Parti Anticapitaliste, Génération(s) et Europe-Écologie-Les Verts, à l'exception du Parti Socialiste. Et le programme, tout à la fois écologique et social propose lui aussi des alternatives au tout-tourisme saisonnier de Sarlat en intégrant des principes de démocratie participative, d'économie dynamique et respectueuse. Transition énergétique, mobilités, urbanisme, zéro déchet et gaspillage, culture, économique et solidarités, un programme qui trouvera peut-être une meilleure audience chez des électeurs déconfinés le 28 juin prochain. À suivre.
 

 

 

 

 

 

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