Le licenciement de la moitié des salariés de la Papeterie Condat aura aussi des conséquences pour les entreprises sous-traitantes. Les syndicats estiment que pour un ouvrier de la papeterie perdu, c'est trois autres emplois en Dordogne qui risquent de disparaître.
L'onde de choc annoncée depuis le site du Lardin, la semaine dernière, a déja traversé la Dordogne. La décision du groupe espagnol Lecta d'arrêter la ligne 4 de production de la Papeterie de Condat aura des conséquences au-delà de ses murs.
La perte de la moitié des salariés de Condat (187 emplois sur 420) devrait avoir des répercussions sur d'autres secteurs industriels.
Licenciements dans les carrières
C'est le cas à Sainte Croix de Mareuil. Les carrières qui produisent du carbonate de calcium pour blanchir le papier, sont quasiment à l'arrêt.
"Condat, c'était notre principal client," explique ce délégué syndical. 90% de l'activité étaient des commandes de la papeterie. "Au bout de six mois, ça devenait de plus en plus compliqué... Aujourd'hui, on se retrouve dans un PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi)".
Et le choc est rude : 22 à 26 licenciements ont été annoncés sur les 30 salariés...
Chômage partiel
Même constat à quelques centaines de mètres des papeteries, à Le Lardin-Saint-Lazare. Les sociétés de transformation et de logistique (Société Vézèrienne de Logistique et Société Vézèrienne de Transformation) qui comptent 70 employés, connaissent déjà du chômage partiel.
Elles aussi, leur seul et unique client, c'est la papeterie Condat et son papier couché.
Ces entreprises subissent directement la prochaine cessation d'activité de la ligne 4 à Condat.
Les répercussions moins directes pourraient se faire sentir avec des conséquences possibles sur tout le bassin d'emploi périgourdin.