Le maire de cette commune, Jean-Claude Massiou et ses adjoints refuseront d'appliquer la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels, et ce malgré les risques encourus.
Le maire UMP, qui militait auparavant ouvertement contre l'adoption de la loi, a annoncé à France Bleu Périgord, qu'il n'entendait pas se plier au texte. "Je maintiens cette position et mes adjoints également. Je n'ai pas du tout changé d'idée sur le sujet", a-t-il déclaré en précisant que la particularité de sa commune était qu'aucun des officiers d'état-civil ne s'exécutera.
"C'est sans homophobie ou quoi que ce soit", a-t-il ajouté. "C'est leur principe : le mariage c'est entre un homme et une femme", a-t-il encore déclaré. Précisant qu'aucune intention en ce sens n'a été à ce stade formulée dans son village de 600 habitants, il prévient tout de même : "J'ai toujours reçu les couples désireux de se marier pour un entretien. Je leur ferai part de mon refus gentiment sans aucune agressivité".
Indiquant qu'il était bien conscient d'encourir pour cela des sanctions, il a souligné le précédent de Noël Mamère, député-maire de Bègles (Gironde) qui avait marié en 2004 un couple homosexuel alors que cela n'était pas légal, et n'a pas été sanctionné pour cela (En fait, Noël Mamère a été suspendu de ses fonctions pendant un mois et le mariage a été annulé, NDLR). "Je ferai peut être partie du mur des cons" du Syndicat de la magistrature (SM), en référence aux images d'un mur de photos dans les locaux du SM qui a suscité l'indignation, a ajouté le maire en soulignant qu'il ne changera pas pour autant de position.