À 2 mois des fêtes de fin d'années, la question se pose : y aura-t-il du foie gras à Noël ? La réponse est oui, mais avec des prix qui vont forcément augmenter. La filière peine à se remettre de la grippe aviaire qui a décimé les élevages.
"Pas de panique, il n'y a pas de problèmes pour les stocks. On aura ce qu'il faut pour cette année !" rassure Sylvain Germain. Pour ce producteur périgourdin, pas de quoi s'alarmer : il y aura du foie gras sur les tables à Noël.
En 2016, il a pourtant perdu 20% de sa production d'oies et de canards à cause de la grippe aviaire. "En Dordogne, on a eu de la chance de ne pas être touchés comme dans le Gers ou les Landes", qui ont subi 2 fois les ravages du virus H5N8, en 2016 et en 2017.
Au total, ces deux épisodes successifs auront sacrifié près de 7 000 tonnes de volaille. Pour pallier ce manque, la filière s'est retranchée sur les stocks des années passées.
Du foie gras, mais à quel prix ?
"Il y a eu une baisse importante de production en 2016 mais comme les stocks étaient importants, on a quand même globalement bien réussi à répondre à la demande du marché", indique Guillaume Espinet, président de l'association Foie gras Périgord.
Mais pour cette année, les réserves sont épuisées et les producteurs travaillent à flux tendu pour satisfaire le marché. Une hausse des prix est inévitable.
Globalement, il y a plus de demande que d'offre sur le marché donc les prix augmentent.
Bonne nouvelle pour les 79% de Français consommateurs de foie gras lors des fêtes de fin d'année : la production repart à la hausse.
► Revoir le reportage de Mélissa Genevois et Christophe Brousseau :
