A la pénurie de beurre, faudra-t-il bientôt parler de pénurie de foie gras ? En tout cas, certains producteurs en produiront moins pour les fêtes de fin d'année et les prix risquent de flamber. Exemple en Haute-Vienne.
Le foie gras est-il en passe de venir un véritable produit de luxe pour les fêtes de fin d'année 2017 ? Nous avons rencontré deux producteurs en Haute-Vienne. S'ils ne parlent pas encore de pénurie, le constat est là : en raison de deux épisodes consécutifs de grippe aviaire, ils ne pourront pas gaver autant de canards que par le passé.
"Il y aura du foie gras à Noël, mais il faudra faire attention car il y aura une quantité moindre que les autres années, suite aux mesures d'éradication de la grippe aviaire dans le sud-ouest" explique Didier Cotte, producteur à Blond en Haute-Vienne. "Chez moi, la perte entre le mois d'octobre et décembre est 500 canards soit 250 kg de foie gras."
Cette année ce producteur devra donc se contenter 7 500 canards à gaver durant 10 jours, contre 8 000 par le passé. Ce sont là les conséquences directes des mesures sanitaires prises au printemps dans les élevages de palmipèdes destinés au gavage.
"On a abattu beaucoup de canes reproductrices, donc il y a moins de canetons. Il faut compter 4 à 5 mois avant qu'une canne ne ponde, puis ce sont 28 jours d'incubation et un délai de 13 semaines pour gaver un caneton."
Moins de production, donc une hausse des prix significative : "Entre le 4 et le 31 décembre, je serai à 55 euros le kilo au lieu de 48,50 euros début novembre", annonce ce producteur.