Beynac : "On ne peut pas autoriser des travaux et un an après se laver les mains" G. Peiro ce lundi

C'est la première session extraordinaire du Conseil Départemental de Dordogne depuis la décision de justice signant l'arrêt des travaux de Beynac. Lettre ministérielle, coups de gueule et bataille de chiffres au programme.

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 A Beynac, les piles sont chargées à bloc ! Il faut croire que l'on est loin d'épuiser les "pro" et les "anti", la bataille alimente l'énergie des deux côtés. 

C'est la première session extraordinaire du Conseil Départemental depuis la décision de justice du Tribunal Administratif de Bordeaux d'annuler les travaux. Et donc la première tribune pendant laquelle l'opposition départementale, relativement discrète jusque là, peut publiquement monter au créneau sur le dossier.

Une opposition fort opportunément servie par une lettre ministérielle (voir ci-dessous), signée mardi dernier, excusez du peu, du ministre de l'Écologie François De Rugy et la ministre des transports Elisabeth Borne. Dans cette lettre adressée à Michel André, Président de l'association opposée à la déviation "Sauvons la vallée de la Dordogne", les deux ministres rappellent que le département doit se conformer à la décision de justice et arrêter totalement les travaux.


Une différence d'appréciation de 35 M d'€uros


Germinal Peiro, toujours aussi inamovible, martèle les mêmes arguments. Les travaux seraient déjà achevés à 65% pour un montant qu'il chiffre à 20 M d'€uros. Une remise en état coûterait selon lui 45 M d'€uros. Ridicule et coûteux d'effectuer une marche arrière arrivé là.
Des chiffres proches de l'intox selon la SEPANSO qui estime qu'il n'y aurait eu que 30% des travaux de réalisés jusqu'alors. Elle estime pour sa part le coût de la remise en état à environ 10 M d'€uros.

Et l'élu de rappeler dans un tract l'ensemble de son argumentaire, y compris la lettre du Premier Ministre de mars 2018. Edouard Philippe rassurait alors Germinal Peiro sur l'issue favorable du chantier. 

Aujourd'hui, ce dernier a donc beau rôle de dénoncer le revirement du gouvernement et d'exiger qu'il prenne ses responsabilité. En clair, si le chantier devait être arrêté et le site remis en état, l'Etat devrait en prendre sa part. Une attitude que les opposants eux-mêmes ne contestent pas.

Et pour rallier d'autres sympathisants de la métropole jusqu'à La Réunion, le tract site 4 autres exemples de chantiers routiers validés par les services de l'Etat avant d'être arrêtés. Illustration d'une France "en panne", situation "qui nuit gravement au développement et à l'attractivité du pays".

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