Ce sont les vedettes des jardins de Marqueyssac, les massifs de buis sont en pleine séance de taille. Un travail qui mobilise sept jardiniers pendant un mois.
Entre deux cris de paons (l’autre attraction du lieu), on n’entend qu’elles en ce moment dans les allées des jardins suspendus de Marqueyssac… elles, les cisailles des jardiniers.
Un bruit relativement discret (pas de taille-haie à moteur), mais constant. Ils sont sept à s’activer depuis le 9 mai, pour donner belle allure aux massifs de buis.
« On a vraiment un résultat exceptionnel », s’enthousiasme Jean Lemoussu, le jardinier en chef.
La météo actuelle en Dordogne, avec des températures modérées et quelques averses, est idéale pour entretenir la dizaine de kilomètres d’allées de ce domaine majestueux qui domine la vallée de la Dordogne, proposant un panorama sur les châteaux de Castelnaud et de Beynac.
Quand on veut tailler des buis, il ne faut surtout pas qu’ils soient secs car alors les cisailles s’encrassent avec la sève. On aurait tendance à forcer sur l’outil et les coupes sont moins nettes.
Pour une taille de qualité, il faut toujours veiller à nettoyer l’outil très régulièrement et ne pas hésiter à le laisser tremper dans un seau d’eau.
Ces massifs font par ailleurs l’objet d’une attention toute particulière afin de les préserver de la fameuse pyrale du buis, une chenille, ainsi que du cylindrocladium, un champignon.
Pour contrer ces fléaux, Jean Lemoussu n’a pas recours à la chimie.
Soit il pulvérise du purin pour que la plante lutte elle-même contre le champignon. Ou alors, dans le cas de la pyrale, il utilise une bactérie qui empoisonnera les chenilles.
Les buis de Marqueyssac ont droit ainsi à quatre traitements dans l’année, ce qui représente 1200 heures d’un travail tout aussi méticuleux que la taille.
Mais attention, il ne s’agit pas d’une éradication totale, les jardiniers ont appris à cohabiter avec les parasites, leur mission est de veiller au maintien d’un équilibre.