C'est la plus grosse fête nationale du dindon ! Dans le petit village de Dordogne, à quelques encablures de la Charente, le 11 novembre voit défiler nombre de touristes, et de dindons ! Les amoureux de ce volatile qui a fait les beaux jours de la gastronomie française espèrent un retour en force
On l'oublie trop souvent, mais le dindon, c'est tout de même le compagnon de la célèbre dinde que l'on voit défiler en filets à toutes les sauces. Il faut dire que lesdits filets se prétendent parfois de dinde même s'ils sont issus de dindons.
Mais revenons-en à nos moutons. Le dindon est un bel animal qui peut offrir entre 10 et 13 kg de viande maigre de très bonne qualité (surtout s'il est élevé dans les règles de l'art, en plein air avec une nourriture saine). L'équivalent de 5 à 6 poulets. Mais certains individus peuvent peser jusqu'à 25 kg. Difficile à préparer entier à la maison. Et même pour le réveillon, le public lui préfère la dinde, plus modeste.
À Varaignes, 400 habitants aux confins de la Dordogne et à 30 km seulement d'Angoulême, maître Dindon règne en maître. La foire qui lui rend honneur le 11 novembre daterait de l'époque d'Henri IV (1553-1610). Un roi de France pourtant plus connu pour sa poule au pot qu'il aurait promis de faire bouillir dans toutes les marmites du royaume. Et pour cette fête près de 15 000 personnes font le déplacement.
Gardiens de ce temple du Dindon, les membres de la confrérie éponyme se reconnaissent non pas à leur glougloutement caractéristique, mais tout de même à leur tenue chamarrée et à leur chapeau orné de plumes empruntées au noble volatile. Un volatile qui fait aussi les frais du traditionnel banquet qui rassemble plusieurs centaines de personnes.
Pour ceux qui en réchappent, il y a le concours de glou glou. Rien à voir avec la consommation d'alcools divers, il s'agit juste de concourir pour savoir qui glouglote ou glougloute ou glousse le mieux. Les trois se disent.