Retards, annulations, manque de perspectives, les associations de défense des usagers du rail de Nouvelle-Aquitaine, et plus précisemment de Dordogne, pointent du doigt les ratages ou les dysfonctionnement de la voie ferrée locale... petit tour d'horizon
Après une étude systématique des différentes liaisons sur plusieurs semaines, deux associations Périgord Rail Plus et la Fédération Nationale des Associations d'Usagers du Train (FNAUT section Nouvelle Aquitaine) ont fait un tour d'horizon des problématiques des liaisons ferroviaires qui concernent la Dordogne. Plusieurs problèmes principaux, les retards, les annulations, le manque d'information.
Les retards : véritable plaie pour les usagers, les TER en retard, que ce soit à l'arrivée ou au départ peuvent faire rater des correspondances, et impacter la vie privée, entraîner des dépenses supplémentaires, générer du stress, des complications professionnelles ou scolaires. Le problème a particulièrement été identifié sur la ligne Périgueux-Limoges et, dans une moindre mesure, sur la liaison Périgueux- Bordeaux
Les annulations : une problématique particulièrement présente sur la ligne Périgueux-Bordeaux. Des annulations d'autant plus pénibles pour les usagers qu'elles se doublent d'une attitude un peu cavalière de la SNCF. Les annulations sont effectivement annoncées au dernier moment par un simple Texto, ce qui ne permet pas aux voyageurs de s'organiser à temps. De plus, ces annulations ne sont pas prises en compte dans certaines statistiques délivrées au public par la SNCF
Le Périgueux-Mussidan, même pas une fois sur deux : sur les deux premières semaines de janvier, le Périgueux Mussidan de 18h13 (ligne de Bordeaux) n'a même pas été à l'heure la moitié du temps ! Il a été à l'heure à 45% pour être exact, cumulant les annulations (4 fois) et les retards (jusqu'à 20mn).
Le manque de places assises : sur certaines lignes, les voyageurs doivent voyager debout, faute de places
Les travaux : à répétition sur certaines lignes, ils impactent fortement la régularité du trafic, alors qu'ils pourraient peut-être faire l'objet de planifications plus respectueuses des usagers. Ils sont même à l'origine de fermetures abusives de lignes.
Remboursez ! Et les associations de demander pour les usagers fréquents en priorité (abonnés travail, étudiants) un système de remboursement de leur abonnement proportionnel aux retards de plus de 5mn, quelle qu'en soit la cause. Pour les autres usagers, que ce soit TER, correspondances TGV ou Inter-Cités, la proposition d'un ticket équivalent ou le remboursement immédiat, et la prise en charge éventuelle de l'hébergement en cas de plus de 10h de retard.
Le manque d'ambition rurale du train : La Dordogne, département rural est un peu l'oubliée des grands projets ferroviaires, les décideurs préférant visiblement s'intéresser aux lignes rentables et notamment les TGV ou, plus localement, la LGV
Les présidentiables n'aiment pas le train : à l'heure où les pollutions et nuisances routières et les saturations des axes sont des problématiques unanimement pointées du doigt par nombre de politiques, un seul candidat à la présidentielle a semble-t-il mis le ferroviaire dans son programme électoral. C'est le candidat EELV Yannick Jadot, qui rappelle que depuis des années l'État a abandonné le fret ferroviaire alors que le Grenelle de l'environnement en prévoyait une hausse
