Le site de Condat-sur-Trincou était à l'arrêt ce mardi 13 juin, les salariés manifestent pour de meilleures conditions salariales après l'échec des négociations annuelles obligatoires

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L'usine est presque quadragénaire et fait partie du paysage dans le petit village de Condat-sur-Trincou, près de Brantôme. Mais ce matin, le site était à l'arrêt, 80% des salariés ayant entamé un mouvement de grève. Inédit depuis huit ans.

Motif, des propositions insuffisantes de la direction face aux demandes des syndicats lors des négociations annuelles obligatoires. "Après les propositions de la direction, nous avons fait le tour des ateliers, personne n'était satisfait. Ce matin, nous avons attendu l'arrivée de la première équipe. Eux non plus n'étaient pas d'accord, donc nous nous sommes mis en grève. Le mouvement a été suivi à 80 %, sauf dans l'administratif", se réjouit Abdourahman Dembil-Ibrahim, délégué syndical CGT. 

L'usine qui emploie 405 personnes à Condat-sur-Trincou et 35 sur son site de Thenon est spécialisée dans la pâtisserie industrielle, elle produit chaque année plus de 750 millions de pâtisseries à base de produits du Périgord, pour un chiffre d'affaires avoisinant les 350 millions d'euros.

Face à l'inflation, l'intersyndicale réclamait une augmentation globale des salaires de 250 euros net, la revalorisation des taux horaires de nuit de 25 à 40%, la mise en place d'un CET et différents autres avantages sociaux. De son côté, après avoir concédé une augmentation de 5,2% l'an dernier, la direction proposait une revalorisation de 4,2% des salaires cette année.

La situation n'a pas pu se débloquer à la mi-journée, après une nouvelle rencontre entre syndicats et direction. Cette dernière exigeait en effet la reprise de l'activité en préalable à toute nouvelle discussion, ce qu'ont refusé les grévistes à une large majorité.

Le mouvement a donc perduré toute la journée, et devrait reprendre demain matin

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