Cinq élus de la Dordogne ont envoyé une lettre jeudi 1er août au président de la République. Ils lui demandent d'intervenir pour sauver les papeteries Condat, qui emploient 600 personnes dans le département.
Ils sont très inquiets. Les élus de Dordogne craignent pour l'avenir des papeteries Condat, qui emploient 600 personnes dans le département. Si bien que Germinal Peiro et cinq élus demandent au président de la République d'intervenir dans un lettre envoyée le 1er août. Car le pire pourrait bien arriver pour le président du Conseil Départemental:
On craint que les affaires tournent mal, qu'une ligne de production soit condamnée, et qu'ensuite ce soit au tour de l'usine...
Modernisation inévitable
Depuis plusieurs années, il est évident que les papeteries doivent se moderniser. Celles-ci affichent un déficit de 50 millions d'euros sur la période 2016-2019. Le groupe espagnol Lecta, propriétaire du site, a donc promis un investissement de 48 millions d'euros avec un objectif bien précis : se diversifier pour faire face à la concurrence étrangère.Car l'usine faisait face à deux problèmes majeurs : "Le papier couché produit est de bonne qualité, mais se vend moins bien. Le coût de l'énergie est aussi plus important en France qu'en Espagne ou en Italie", explique Germinal Peiro, qui a travaillé sur le projet de reconversion. En avril dernier, suite à la baisse de la demande en papier couché, une ligne de production avait été fermée.
Ascenceur émotionnel
Pourtant, en décembre 2018, une bonne nouvelle était tombée : l'État acceptait de verser une aide de 35 millions d'euros sur 39 mois pour financer cette modernisation. Un soulagement pour les élus et les employés, vite effacé par une nouvelle annonce le 4 juillet dernier. En effet, la Direction Générale de l'Autorité de la Concurrence de l'Union Européenne a fait savoir aux autorités françaises qu'elle n'était pas favorable à l'attribution de cette aide.Les élus demandent donc au président de la République d'intervenir pour sauver l'usine. "Il y a plus qu'urgence", prévient Dominique Bousquet, conseiller départemental du Haut Périgord Noir, qui avait déjà interpellé Emmanuel Macron il y a un an sur ce dossier. Pour lui, il faut agir immédiatement et débloquer les fonds :
S'il n'y a pas d'actes réels avant septembre, les groupe Lecta ne pourra pas sauver Condat. On est à la veille d'une catastrophe.