Après l'attaque terroriste subie par leurs collègues de Condé-sur-Sarthe, les surveillants de prison sont mobilisés depuis plusieurs jours pour réclamer davantage de moyens et une revalorisation salariale. Le centre de détention de Neuvic-sur-L'Isle, en Dordogne, est bloqué ce mardi 12 mars.
Les surveillants du centre de détention de Neuvic-sur-l'Isle bloquent l'entrée de la prison ce mardi 12 mars.
Ils s'inscrivent dans un mouvement de protestation national, quelques jours après l'attaque terroriste menée au sein de la prison de Condé-sur-Sarthe.
Les surveillants de prison mobilisés réclament plus de moyens : à Neuvic-sur-l'Isle, les 383 places que compte la prison sont toutes occupées, avec un taux de remplissage de 100%.
Mais il manquerait huit personnels de surveillance et cinq d'encadrement, selon les représentants syndicaux Force Ouvrière, qui demandent aussi une dotation en pistolets électriques.
#pénitentiaire blocage du centre pénitentiaire de #Neuvic en #Dordogne. Après attaque terroriste à Condé s/Sarthe, les surveillants réclament des moyens comme les pistolets à impulsion électrique pour leur sécurité. Et une revalorisation salariale d’un métier peu attractif. pic.twitter.com/VDU5cmqgYB
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) March 12, 2019
Autre source de préoccupation : le suivi des détenus radicalisés et fiché S, alors qu'un homme correspondant à ce profil doit bientôt être relâché.
Les surveillants demandent aussi la revalorisation de leur salaire. S'ils étaient classés en fonctionnaires de catégorie B, comme la police, cela pourrait permettre de rendre le métier plus attractif.
Les surveillants de Neuvic ne sont pas les seuls mobilisés en Dordogne, les agents de surveillance du site de Mauzac ont aussi rejoint le mouvement de protestation.
Les représentants syndicaux de Neuvic iront porter leurs doléances vendredi au député LaRem de Périgueux, Philippe Chassaing. Mais avant cela, la garde des Sceaux doit rencontrer les syndicats de l’administration pénitentiaire jeudi à Paris.