Pas si simple de trouver des truffes en ce début de saison. Dix-huit kilos étaient mis en vente ce lundi matin au marché de Sainte-Alvère, contre quarante-six l'an dernier. La faute à un été sec et au manque de gel.
La cloche sonne, les portes s'ouvrent. Le rituel est le même depuis des années. C'est le top départ. Des dizaines d'acheteurs se pressent pour entrer dans la halle en pierres blondes du marché aux truffes de Sainte-Alvère.
Peu de marchandise
Sur les étals, peu de marchandises. "On est aux alentours de 18 kilos cette année. L'an passé, à l'ouverture, on en avait 46 kg, plus du double", indique Christian Vallère, l'animateur des lieux.
La faute à la sécheresse et à la canicule. Aux fortes pluies de l'automne aussi, associées au manque de froid. "Ce sera une très très mauvaise année", assure un producteur. Il explique que pour que la truffe puisse murir "il faut qu'il gèle. Et comme il ne gèle pas, il n'y aura pas de truffes. Elles pourrissent".
En effet, un bon lot de truffes immatures, voire pourries pour certaines, ont été écartées. "Mais c'est normal lors d'un premier marché" assure Christian Vallère. "On est à peu près sûrs que les prochaines semaines nous donneront une récolte de qualité".
Des prix soutenus
Dans le sud-est de la France, les premiers marchés n'ont pas fait mieux. Six kilos seulement vendredi dernier à Carpentras, au prix moyen de 800 euros.
À Sainte-Alvère, les prix de ce premier marché de la saison sont à peu près équivalents. Les producteurs seront présents chaque lundi jusqu'au 28 février.