Cet été, certains agents immobiliers de Dordogne ne peuvent pas se permettre de prendre des vacances. Trop de travail. L'embellie qui s'annonçait pendant le confinement s'est confirmée, le marché se porte bien...
Jusqu'alors, les professionnels restaient prudents. Certes, les demandes de visite s'étaient multipliées pendant le confinement, mais ils ignoraient si cette envie de maison n'était pas qu'une tocade dûe au désoeuvrement. Ce n'est pas le cas. Dès qu'ils l'ont pu, les clients potentiels ont bel et bien confirmé leur rendez-vous, et des compromis ont même été signés. Il semble que si le confinement n'est pas toujours à l'origine de la décision d'achat, il a souvent décidé des acheteurs potentiels qui hésitaient encore.
Besoin d'espace...
Deux phénomènes semblent à l'œuvre pour expliquer cet engouement. Le besoin d'espace tout d'abord.Les familles confinées en appartement et en ville, celles qui ont vu les enfants "tourner en rond" dans leur chambre, celles qui n'ont pas eu assez de place pour télétravailler, ou qui n'avaient pas la possibilité de prendre l'air, bref toutes celles à qui la promiscuité a donné un début de claustrophobie ont ressenti l'utilité le besoin d'un espace plus grand, et si possible d'une maison avec jardin. C'est le cas notamment pour les urbains proches de la Dordogne, Angoulême, Limoges, Bordeaux, qui connaissent les possibilités offertes par le département.
+ 50% d'activité en juin en Dordogne
Qu'ils souhaitent déménager ou simplement disposer d'une résidence secondaire, les urbains privilégient les zones rurales, au calme, avec du terrain. Dans cette agence nationale installée à Périgueux, le gérant n'en revient pas. + 50% d'activité en juin cette année, et, contrairement à l'habitude ce ne sont pas les anglais, les hollandais, les belges ou les allemands qui cherchent mais bel et bien des français, venus du centre-ville de Périgueux ou de Bordeaux.
Se rassurer avec la pierre !
L'autre phénomène à l'œuvre, c'est l'incertitude. La crise a mis en évidence de la fragilité du système économique. Conséquence, les valeurs refuges grimpent en flèche. Et en France, la pierre reste la reine des valeurs refuge. Ceux qui en ont les moyens sont donc tentés d'investir dans l'immobilier pour protéger leur patrimoine.Pour eux, ce ne sera pas nécessairement une maison à la campagne mais plutôt des appartements, voire des maisons de ville faciles à louer, ou immeubles de rapport